Tourisme : ‘’Capitaliser’’ sur le brio !

 
 

tourisme_030206.jpgSi
le tourisme tunisien poursuit brillamment son bonhomme de chemin, il semble
que nos opérateurs ne soient pas encore assez tournés vers l’avenir pour
éprouver le besoin de ‘’capitaliser’’ sur ce brio. Car de nombreux créneaux
restent encore cantonnés dans le strict minimum alors que des
investissements intelligents ouvriraient certainement de bonnes brèches dans
la citadelle du futur.

Les chiffres du Conseil d’administration de la Banque centrale (qui se
réunit tous les mois) viennent de tomber. Dans le secteur touristique, la
hausse des nuitées globales au 20 juin 2006 se situe à 2,8% et les recettes
en devise se sont accrues de 5,3% pour atteindre 989 millions de dinars
(contre 939 MD durant la même période 2005).

Ces chiffres sont très intéressants parce qu’ils décrivent une situation
qui, primo, ne décrit que les cinq premiers mois de l’année et, secundo, ne
comptent pas encore la haute saison qui n’a même pas commencé. Les 50
millions de dinars de gain d’une année à l’autre impliquent, sans l’ombre
d’un doute, que notre tourisme progresse même s’il ne s’agit pas d’un
chiffre hors du commun. Mais ce n’est pas peu, non plus, parce qu’il faut se
rappeler que le tourisme mondial n’est pas au mieux de sa forme aujourd’hui.

Bon élève, mais peut mieux faire, donc ! Et c’est là que nous nous
interrogeons sur les raisons qui semblent s’ériger contre la capitalisation
de nos opérateurs sur ce brio.

Pourquoi le duo plage/soleil reste-t-il aussi prépondérant ? Pourquoi les
festivals continuent-ils de ressembler à une fête de mariage tunisoise ?
Pourquoi les circuits culturels peinent-ils à respirer à pleins poumons ?
Pourquoi avons-nous fait un bon démarrage avec le tourisme de santé puis
nous nous sommes reposés sur nos lauriers ? Pourquoi des sites
extraordinaires comme Rafraf, Korbous… restent-ils à l’abandon ?

Nous avons manifestement besoin d’une sorte de Pacte national sur le
tourisme pour redonner vie à tout cela !