Le projet franco-allemand Quaero, bien plus qu’un “Google européen”

Par : Autres

 

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Une personne surfe sur le web dans un cybercafé

Le projet de recherche franco-allemand Quaero est bien plus qu’une version
européenne de Google mais un programme d’innovation industrielle qui dépasse
la réalisation d’un simple moteur de recherche, selon les participants au
consortium mené par Thomson.

 

Quaero, qui signifie “je cherche” en latin, va ainsi élaborer des solutions
professionnelles pour la gestion de documents multimédia, depuis la prise de
vue jusqu’à la diffusion en passant par le montage et la post-production.

 

Le consortium va également travailler sur des solutions de gestion du
patrimoine audiovisuel: structuration des archives pour permettre un accès
facilité et sécurisé du public et des professionnels au patrimoine
audiovisuel (avec tout ce que cela suppose de solution intégrées de
reformatage du contenu).

 

Alors que les grands moteurs de recherche anglo-saxons, comme Google ou
Yahoo, règnent actuellement sur l’indexation des documents texte, la force
de Quaero sera d’être multimédia, selon Jean-Luc Moullet, vice-président en
charge des solutions logicielles de Thomson.

 

Le groupe est l’un des principaux propriétaires au monde de brevets
concernant les technologies de compression numérique (Mpeg2 et Mpeg4
notamment).

 

Quaero, projet d’un montant de 250 millions d’euros, s’appuiera sur des
techniques avancées de transcription, d’indexation et de traduction
automatiques de documents audiovisuels multilingues, la reconnaissance et
l’indexation d’images.

 

Pour le grand public, il offrira des outils de recherche multimédia
originaux, permettant une recherche intuitive, par association d’idée, et
utilisables aussi bien sur PC, que sur mobile ou sur la télévision.

 

Il permettra par exemple des recherches sur des émissions de télévision,
d’images vidéo ou sur l’intérieur des podcasts. La recherche pourrait se
faire par un nom, par association, le contexte ou des annotations
spécifiques (date, situation, etc).

 

Ce projet comprend parmi ses partenaires, outre Thomson, Deutsche Telekom et
France Télécom, des entreprises de technologie, comme Exalead, Jouve, LTU et
Vecsys, des instituts de recherche et des fournisseurs de contenus.

 

Certains critiques, notamment anglo-saxons, voient d’un mauvais oeil ce
qu’ils appellent un exemple d’interventionnisme de l’Etat français pouvant
selon eux fausser la concurrence.

 

Mais les participants à Quaero soulignent que les technologies utilisées
font l’objet de recherches dans des PME comme LTU et Synapse depuis des
années. Pour le directeur général d’Exalead Alain Cotte, Quaero ne sera
qu’un catalyseur permettant de réunir des progrès réalisés jusque là en
ordre dispersé.

 

 

©
AFP 2006

Photo : Marie Hippenmeyer