Les industries mécaniques et électriques : nouvelle locomotive des exportations ?

 

Les industries mécaniques et électriques

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Par
Moncef
MAHROUG

 


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l‘instar du textile sur le terrain des exportations, les industries
mécaniques et électriques sont en train de connaître des taux de croissance
souvent à deux chiffres.

Jusque-là distancées par le textile -en butte à des difficultés sans cesse
croissantes-, les industries mécaniques, et en particulier celle des pièces
de rechange, sont peut-être en train de devenir la nouvelle locomotive des
exportations tunisiennes. En tout cas, le rythme de croissance annuel, tant
de la production (18%) que des exportations (25%) est à proprement parler
phénoménal.

L’industrie mécanique et électrique est le deuxième plus grand pourvoyeur de
devises (23%) après le textile (40%) -et «le seul à connaître un taux de
croissance de ses exportations de plus de 20% par an, depuis trois ou quatre
ans», soulignait M. Férid Tounsi, Président-directeur général du Centre de
Promotion des Exportations (Cepex), lors de la journée de présentation de
l’étude sur l’«approche du marché algérien des composants automobiles».

De 2597,9 millions de dinars en 2004, ces exportations -réalisées à 90% par
des sociétés off-shore- sont passées à 3.141,7 millions de dinars en 2005
(soit un taux de croissance de 20,9%).

Le dynamisme des industries mécaniques et électriques sur les marchés
étrangers s’est manifesté de manière très spectaculaire sur certains marchés en
particulier, dont le Sénégal et les Emirats Arabes Unis. Sur le marché
sénégalais, les exportations tunisiennes ont augmenté de 14,2 millions de
dinars, pour passer de 2,1 en 2004 à 16,3 millions de dinars en 2005. Aux
Emirats Arabes Unis, la progression a été de 6,2 millions de dinars (de 2,6
à 8,8 millions de dinars).

Au sein du secteur des industries mécaniques et électriques, la branche
électrique/électronique vient très loin en tête en matière d’exportation,
avec près de 62% de la valeur totale, et ce sont elles qui ont le plus
progressé dans ce domaine en 2005 (+27,4%).

Les industries mécaniques ont, quant à elles, réalisé un chiffre d’affaires
à l’export de 869 millions de dinars en 2005 – en progression de 7,8% par
rapport à l’année précédente.

Avec 186 entreprises (36.000 emplois), dont 104 (employant 29.000 personnes)
totalement exportatrices, l’industrie des composants automobiles est la
deuxième plus importante d’Afrique (après celle de l’Afrique du Sud). En
plein essor depuis six ans, la production de composants automobiles -pour le
compte de très grands équipementiers internationaux présents en Tunisie,
tels Bosch, Valeo, Faure-CIA, etc.,- progresse de 18% par an en moyenne.

Ce secteur semble bien parti pour continuer à battre les records en matière
d’exportation. Depuis 1999, les exportations de composants automobiles ont
bondi de 25% en moyenne par an pour atteindre 1,171 million de dinars en
2005 et la progression n’est pas près de s’arrêter. Surtout que la filière
cible aussi un pays où le marché des pièces de rechange est en croissance
rapide : l’Algérie.

Mais d’une façon générale, c’est tout le secteur des industries mécaniques
et électriques qui est bien parti pour continuer à concurrencer les
industries textiles -et les surpasser ?- en tant que principal pourvoyeur de
devises. D’autant que -grâce aux multiples dispositifs d’appui (Famex,
Foprodex, etc.), la base des entreprises exportatrices dans les industries
mécaniques et électriques ne peut que s’élargir avec le temps.

 

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