D’abord,
il faut se demander si les Conseils fiscaux ont vraiment raison dans leur
attitude de rejet de ‘’l’incursion’’ des prestataires de services étrangers
en Tunisie. Car nous nous trouvons manifestement devant une question de
principe, très complexe et très délicate. A l’image de l’ouverture de
plusieurs secteurs de notre économie à la concurrence internationale.
Réagissant sur l’un de nos récents articles d’opinion sur l’association ECTI
(qui propose des services d’assistance gratuits aux entreprises par le biais
de retraités dans un certain nombre de domaines), les Conseils fiscaux se
sont tout de suite inscrits en faux.
Ils accusent ainsi l’ECTI de fraude fiscale, d’être en infraction de la loi
sur la protection du consommateur et de la loi sur la concurrence et des
prix, de menacer l’emploi dans notre pays… ‘’Qu’ils nous présentent leur
registre de commerce, leur immatriculation fiscale, leur immatriculation à
la CNSS… du moment qu’il s’agit d’un établissement stable au sens de
l’article 47 du Code de l’impôt sur le revenu des personnes physiques et de
l’impôt sur les sociétés’’, revendique M. Lassaâd Dhaouadi, président de la
Chambre syndicale des Conseils fiscaux (CSNCF-UTICA).
Des doléances qui ont particulièrement attiré notre attention au vu de la
crédibilité dont jouit cette profession en Tunisie. En d’autres termes, nous
ne pensons pas que ce sont des gens qui peuvent s’émouvoir pour un sujet
sans importance. De plus, ils se trouvent naturellement en première ligne
dans le domaine délicat de la libéralisation des services et se sentent
naturellement menacés par de nouveaux arrivants, surtout quand ils
considèrent que ceux-ci n’obéissent pas aux règles que l’on est en droit
d’exiger dans ce domaine.
A notre sens, le sujet mérite que la tutelle se prononce clairement sur la
question, du moins pour rassurer ce corps de professionnels et, à fortiori,
pour que les choses soient définitivement claires aux yeux de tous.
D’abord,
