L’ancêtre des NTIC : L’ANTIC

Par : Autres
 

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Par

Ibtissem

 

telephonearab1.jpgCe que
nos anciens colonisateurs détestaient le plus, c’était un mode de
communication qui n’obéissait à aucune des règles habituelles : pas
d’impulsion, pas de bits, pas de durée, pas de trace ni écrite, rien ; mais
ce qu’on savait, c’est que ce vieux système de communication a toujours
existé dans le Nord, dans le Sud, dans les montagnes, dans le Sahara et dans
les villes : le bon vieux téléphone arabe !

 

Car cet
ancêtre de tous les TIC n’était pas un tic ou une rumeur, c’était une
méthode de travail qui dans les montagnes dans les années 50 a bien causé
des problèmes aux appelés du contingent et sa vitesse de propagation est
incommensurable : Alors, par exemple, si vous avez quelques notions de
mathématiques et si une information émane de quelqu’un qui la transmet à 2
autres personnes dans la minute qui suit, qui chacun la transmet à 2
personnes dans la minute qui suit etc. …..En principe et théoriquement,
toute la Tunisie est informée en moins de 23 mn et toute la planète en moins
de 35 mn.

Battues les agences de presse, battu Internet, battu Google news, etc. ; les
mauvaises langues appellent ça la rumeur, ils peuvent dire ce qu’ils
veulent, mais je parie que ces dernières semaines cet antic a bien
fonctionné dans les banlieues françaises et a malheureusement permis au
moins de faire monter l’information au plus haut niveau car le téléphone
arabe existe et fait exister !

 

Moi, je
compare ce mécanisme à celui d’un oued dont les affluents ramènent les eaux
comme d’autres l’information et arrive jusqu’à l’exutoire souvent avant que
l’on se rende compte qu’il ait plu….

 

L’information, c’est comme cette eau de l’oued, il faut savoir ce qu’elle
contient –de l’eau chargée ou de l’eau pure– et comment la gérer ;
l’utiliser, la stocker, etc., car elle peut, si elle prend des allures
cycloniques, fonctionner à la vitesse de notre téléphone arabe et faire
beaucoup de dégâts : regardez par exemple avec quelle inconscience et de
sens de l’irresponsabilité tout ce que semble subitement découvrir une
certaine presse étrangère sur notre pays ; on en a la chair de poule –et
avec ces temps de grippe aviaire– alors que l’on ne peut pas imaginer
laisser un pays se développer et gérer ses problèmes tout seul et recevoir
ses 5 millions de touristes en paix : il paraît que c’est le droit
d’ingérence… Ingérez, ingérez et laissez-nous gérer, nous, au moins nos
banlieues sont construites dans des matériaux ininflammables, et comme dit
celui qui a créé le téléphone arabe : la caravane passe …