Habillement : De nouveaux métiers pour la co-traitance

Par : Autres
 

Habillement

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Par
Maryam
OMAR

 

vetement1.jpgSi la
mobilisation de nos patrons du textile/habillement pour le passage de la
sous-traitance à la co-traitance fait plaisir à voir, maintenant c’est leur
passage à l’acte qui devrait y faire suite. Car la co-traitance est loin
d’être une mince affaire.

L’habitude de la sous-traitance ne sera pas facile à ‘’oublier’’ et à faire
évoluer. On avait en face de soi des donneurs d’ordre. Maintenant, on va
avoir à côté de soi des partenaires. Finie l’exécution pure et simple. Et
voici la responsabilisation.

Il faut dire que la sous-traitance n’est pas dénuée d’un certain… confort !
Vous recevez les fiches d’exécution, vous les suivez et l’affaire est dans
le sac. Vous n’avez pas des marchés à suivre, ni des designers à motiver, ni
les tracas du marketing, ni encore le casse-tête de la distribution, pas de
commerciaux à gérer, pas de problèmes avec les boutiques ou les grandes
surfaces…

Bien sûr, on ne gagne pas des fortunes à ce rythme mais un certain niveau de
discipline et de qualité vous assurait largement votre place au soleil.

Mais voilà ! La sous-traitance n’est plus possible parce que nous nous
dirigeons de plus en plus totalement vers une logique de valeur ajoutée. En
gros : faire des choses bien plus compliquées pour gagner plus d’argent et
survivre. Retour à la case compétences par laquelle sont passés les
Occidentaux bien avant nous.

L’atelier que vient d’organiser le CETTEX a mis les points sur les ‘’i’’
dans un domaine de premier plan (la chemise), simplement pour dire que c’est
sa seule porte de sortie : Le développement de la branche
‘’Chemise/chemisier’’ en Tunisie requiert la maîtrise de nouveaux métiers
tels que les sourceurs, les stylistes, les responsables marketing,
merchandising et logistique… L’intégration de ces nouveaux métiers dans
l’industrie textile et habillement tunisienne, exigée par la migration de la
sous-traitance à la co-traitance et le produit fini nécessite la mise en
place de nouveaux programmes de formation spécifiques et adaptés aux
nouvelles exigences du marché.

Et ce qui est vrai pour la famille des chemises l’est nécessairement pour
les autres.