Entreprises : La campagne et les détails

Par : Autres
 

Entreprises

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Par
Maryam
OMAR

 

pme1.jpgLa
Tunisie vient de faire le démarrage de sa campagne nationale pour la
création et le développement des PME. Un moment de satisfaction et d’orgueil
qui ne cache pas derrière lui tous les détails auxquels il faudrait scruter
à la loupe si nous ne voulons pas perdre notre temps, notamment pour
l’incontournable évolution des PME déjà existantes.

Nous n’allons pas vous ennuyer avec les chiffres, mais retenez seulement que
les PME tunisiennes, dans leur grande majorité, sont encore sous-capitalisées, sous-encadrées et ‘’sous-proportionnées’’, si l’on ose
dire. Il y a du travail si nous souhaitons vraiment renverser la tendance et
assainir ces trois domaines parmi d’autres.

Les financiers de tout poil (banquiers en tête) tolèrent de moins en moins
les libertés que prennent les entreprises dans leur structure de capital.
Une proportion de fonds propres dans les règles de l’art devient une
condition sine qua non si l’on veut des propositions convenables.

 

L’Administration
affiche aussi sa volonté de faire un effort pour que la pilule ne soit pas
trop soudaine. Les uns et les autres connaissent les conditions dans
lesquelles évoluent les entreprises et ne veulent pas tenter le diable.
C’est tout à leur honneur mais il faudrait se résoudre à faire face plus
franchement, ne serait-ce que pour convaincre nos partenaires étrangers. Que
de fois, d’ailleurs, n’a-t-on pas entendu çà et là claironner la ‘’bonne
gouvernance’’ ? Mais qui s’en plaindrait ?

Le sous-encadrement commence à fondre doucement, très doucement. Etant
entendu que la multiplication spectaculaire du nombre de diplômés de
l’enseignement supérieur n’est qu’une partie de la solution. Au moment où il
est tout à fait naturel que ces jeunes gens prennent leur temps pour devenir
complètement opérationnels, le problème reste assez entier. Pourtant, il est
vrai que nous allons vers une réelle décrispation dans ce domaine. C’est
simple : la Tunisie a investi dans l’éducation et elle commence à en voir
l’impact massif sur les entreprises. Une question de patience, en gros.

Sous-proportionnées, nos entreprises le sont dans leur très grande majorité.
Non pas qu’un petit nombre d’employés soit un handicap en soi mais il
existe, dans chaque domaine, une configuration moléculaire au-dessous de
laquelle l’investissement ne tient pas. Et c’est ce que l’on doit faire
comprendre à nos chefs d’entreprise : ne pas se couper de tout ce monde qui
réfléchit sur l’entreprise et qui s’efforce de lui trouver les meilleures
échappatoires scientifiquement viables.