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     Services fiscaux 
    Une approche qui sera sûrement émulée 
      
    Comme l’on s’y 
    attendait, les Conseils fiscaux ont profité de la Consultation nationale sur 
    le secteur des services pour remettre sur la table leurs revendications. Une 
    action qui ressemble à deux gouttes d’eau à du lobbying en bonne et due 
    forme et qui nous semble préfigurer les procédés qu’utiliseront de plus en 
    plus les professionnels des services pour faire véhiculer leurs doléances et 
    leurs réclamations. 
    Leurs arguments, particulièrement promus par leur président, sont désormais 
    connus de tous : D’abord la promotion de la spécialisation quand ils 
    soutiennent que seuls les Conseils fiscaux agréés sont habilités à accomplir 
    les charges conséquentes. Puis la dénonciation de la concurrence déloyale au 
    moment où ils affirment constater, avec beaucoup d’inquiétude, que certaines 
    personnes exercent de façon illicite leur profession sous différentes 
    dénominations.  
      
    Troisièmement, 
    le refus du mélange des genres quand ils dénoncent certaines “sociétés de 
    conseils fiscaux” qui ont été constituées entre un conseil fiscal 
    (représentant légal) et des professionnels de la comptabilité ; ce qui 
    constitue pour eux un cas de violation des lois en vigueur.  
      
    En quatrième 
    lieu, la prise de parti systématique pour le consommateur (principal centre 
    d’intérêt) quand ils appellent les entreprises à s’assurer de l’habilité 
    (agrément et autres), de la moralité et de la situation fiscale (matricule 
    fiscale et autres) de leurs fournisseurs de prestations fiscales, tout en 
    gardant leur droit aux recours civil, pénal, disciplinaire (chambre de 
    discipline) et administratif (contrôle économique pour tromperie, fraude, 
    publicité mensongère et autres) contre les usurpateurs du titre de Conseil 
    Fiscal, sachant que plusieurs entreprises, traitent, sans le savoir, avec 
    des personnes non habilitées et interdites légalement de fournir des 
    prestations fiscales, juridiques et comptables. Cinquièmement, quand ils 
    n’hésitent pas à impliquer la Justice, rappelant que, déjà, leur Chambre a 
    intenté quelques actions devant l’administration (contrôle économique pour 
    fraude, tromperie et publicité illicite) ainsi que le Conseil de la 
    Concurrence contre ceux qui exercent de façon illégale la profession de 
    Conseil Fiscal. 
    Récapitulons : promotion de la spécialisation, dénonciation de la 
    concurrence déloyale, refus du mélange des genres, prise de parti pour le 
    consommateur et implication de la justice. En gros, ces cinq points nous 
    semblent propices à l’émulation par tous les autres domaines du secteur des 
    services au fur et à mesure que la concurrence se durcira. Basé 
    essentiellement sur la qualité de ses ressources humaines, le secteur des 
    services se battra de plus en plus avec les armes de la légalité contre la 
    logique d’un marché qui a prouvé sa difficulté à se structurer de manière 
    complètement rigoureuse dans le monde. 
  
     Maryam OMAR 
      
    23 – 04 – 2005 :: 
    06:00 
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