Tunisair : Quelle stratégie pour le ciel Africain ?

Par : Autres

Tunisair

Quelle stratégie pour le ciel Africain ?

 

Suite à la disparition d’Air Afrique du ciel africain, plusieurs compagnies
ont essayé, tant bien que mal, d’occuper le vide laissé par la compagnie
multinationale, à cause de certaines difficultés qui se posent, notamment l’insécurité du
transport, les tarifs, les moyens mis en place, la formation et les
dessertes.

Au vu de cette nouvelle donne, Tunisair voudrait élargir son partenariat
avec les pays africains, surtout quelle dispose d’une flotte entièrement renouvelée comprenant une trentaine d’avions, d’une moyenne
d‘âge de 5 ans. Sa clientèle est essentiellement touristique ; la compagnie
se veut régulière, à l’instar les compagnies américaines ou européennes, et
transporte chaque année près de 3,5 millions de passagers. Cela prouve que
la compagnie possède les capacités matérielles pour augmenter son trafic.

L’ouverture de la ligne Tunis-Bamako, entre sans doute dans cette vision stratégique à long terme mais
qui reste prudente ; et la capitale malienne constitue déjà un hub pour la
gestion du trafic sur Dakar
et Abidjan. La compagnie avait fait appel au personnel local malien.

Tunis aurait à gagner en établissant des partenariats avec certaines
compagnies, comme
la récente offre malienne, mais elle préfère observer et réfléchir sur des
actions à venir. Malheureusement la concurrence se fait de plus en plus
pressante, telle celle de la Royal Air Maroc qui est en train de déployer ses
ailes dans le ciel Africain, ouest africain d’abord ensuite sur l’Afrique
Centrale. De sources bien informées nous avons appris que l’intérêt de la
RAM dans le projet d’intégration sous-régionale a été suscité par des
contacts entre le président de la BAD, Omar Kabbaj, sur mandat des chefs
d’Etat de la sous-région. Elle a également été retenue comme
partenaire stratégique pour le lancement de la Compagnie aérienne Air CEMAC
couvrant toute l’Afrique centrale, et dont l’ouverture est prévue pour cette année.
Cette opération a été largement soutenue par le succès de son partenariat avec Air Sénégal.

Actuellement, les spécialistes s’accordent à dire que pour dynamiser le
transport aérien et rendre le coût du billet accessible à davantage de
personnes en Afrique, les alliances sont nécessaires et pourraient réduire
les charges d’exploitation des différentes compagnies. On s’attend à voir
dans le ciel africain des compagnies mixtes qui seraient à même d’éloigner
quelque peu le danger de la disparition de toutes les compagnies africaines
face aux géants du trafic mondial qui assurent plus de 70% du trafic.

Face aux grandes alliances européennes, les compagnies aériennes africaines
doivent mener des offensives vers de nouvelles alliances, et Tunisair est
déjà en bonne position pour être un partenaire de choix. Véritable moyen de
développement du tourisme et des échanges, le transport aérien coûte encore
cher en Afrique. Ainsi, plusieurs stratégies sont à revoir pour dynamiser le
transport aérien. La prochaine visite du ministre malien de l’Equipement et
des Transports, annoncera-t-elle le début d’un partenariat tant attendu par
toutes les parties ? Wait and see !

 

 

M.
Touré

 

22  – 04 – 2005 ::
06:30

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