Modernisation des banques : Pour une Commission permanente

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Modernisation des banques

Pour une Commission permanente

 

Le secteur bancaire nous semble à ce point fondamental dans le schéma
économique tunisien qu’il mérite que l’une des Commissions qui viennent
d’être constituées au sein de la Banque centrale pour l’évaluation du Xème
Plan et la préparation du XIème Plan devienne permanente.

Il y a quelques jours (le 8 avril), le gouverneur de la BCT a donné le coup
d’envoi des travaux de la Commission de la politique monétaire et du système
bancaire chargée du duo évaluation/préparation. Émanant directement du
programme du Chef de l’Etat, trois Commissions et une sous-Commission ad hoc
ont été créées à cette occasion :

– Commission du développement de la politique monétaire,
– Commission de la modernisation du secteur bancaire,
– Commission de l’option vers la convertibilité totale du dinar,
– Sous-Commission chargée du développement du cadre législatif et
réglementaire.

Profitant du démarrage de ces travaux de première importance dans le
principe tunisien de bonne gouvernance, le Gardien du Temple a récapitulé à
sa manière les insuffisances du système bancaire. Il s’agit,
selon lui, «…d’élever la qualité des services bancaires au niveau des normes
internationales, d’assurer la convergence de la législation bancaire
nationale avec celle en vigueur dans l’Union Européenne, de tendre vers la
convertibilité totale du dinar et faire de la Tunisie une place financière
régionale».

Autant de défis de premier plan qui ne peuvent converger qu’avec du temps
car le secteur bancaire, conservateur par définition, ne peut délaisser des
«traditions» acquises pendant des années que par des pas successifs. Ceci
est évidemment vrai aussi bien pour la Tunisie que pour n’importe quel autre
pays et la différence réside uniquement dans la nature de ces «traditions».

C’est pour cela qu’il nous semble que l’action de la Commission de la
modernisation du secteur bancaire devra être un long travail de patience. De
fait, si l’on souhaite des améliorations solides du secteur bancaire, une
telle Commission doit s’inscrire dans la permanence mais, aussi, dans la
transparence.

 

Elle pourrait prendre exemple sur le Conseil d’administration de la Banque
centrale qui se réunit mensuellement et publie, à l’occasion, un communiqué
exhaustif. La Commission pourrait ainsi publier des comptes-rendus mensuels,
bimestriels ou trimestriels et un rapport annuel qui serviraient de points
de repère d’une utilité irremplaçable pour évaluer les progrès de notre
système bancaire
 

Maryam OMAR
 

12 – 04 – 2005 ::
07:00

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