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Tunisair : Une santé qui
s’améliore !
Par Khaled BOUMIZA
Tunisair tiendra son AGO, le lundi 26 juillet, alors que l’entreprise
revient de loin et entame la descente de son chemin de croix des années 2001
et 2002. De 37.4 MDT, le déficit que tout le monde voyait se creuser
dangereusement en 2001 et culminer à plus de 49 MDT avec des perspectives
instables, revient à des niveaux plus gérables. Il chute, contre toute
attente, à 8.7 MDT et cela malgré une baisse de 6.2% du total trafic
passagers qui totalise un peu moins de 3 millions de passagers, dont 9% pour
le charter. Le chiffre d’affaires transport s’est stabilisé au niveau de 554
MDT grâce à une recette par voyageur qui est passée de 180 à 196 DT et le
total des revenus monte à 689 MDT.
L’explication de ce bon résultat, est à chercher du côté des recettes qui
ont augmenté de 3%, sous l’effet de l’appréciation de l’euro, de la baisse
du dollar américain qui lui a fait gagner de l’argent sur le remboursement
de sa dette et des premiers résultats du plan de restructuration qui ont
fait baisser de 12 MDT les charges d’exploitation de la société.
L’endettement de l’entreprise qui était au niveau de 650 MDT, devrait
descendre à 496 MDT et les charges financières passer de 28 à 24 MDT
seulement, allégeant ainsi les finances du transporteur. A tout cela, il
faut ajouter l’effet «redevance carburant»; M. Rafaa Dekhil pourra-t-il
tenir la promesse d’équilibre des comptes pour 2004, promesse faite aux
actionnaires et aux intermédiaires en bourse ?
2004 s’annonce, dans tous les cas, sous de meilleurs auspices. Le premier
trimestre 2004 s’annonce en augmentation de 25% du trafic passagers qui
passe de 1.16 millions à 1.45 millions, avec une hausse de 19% pour le
régulier et 40% pour le charter; et une entreprise qui retrouve ses repaires
et refait de 1 point entier (44, contre 43% de l’activité transport sur la
Tunisie) le retard en part de marché. Pour le second semestre, Tunisair
s’attend même une croissance de 20 à 25% de son trafic passagers et pourrait
même revenir aux niveaux de 2001.
Il y a certes, derrière cette nette amélioration de la santé du
transporteur, un certain nombre de facteurs, tant iternes qu’externes, qui
ont beaucoup aidé à la reprise en main de la compagnie, porte-drapeau du
transport aérien en Tunisie. Mais il y a aussi une volonté de son personnel
de relever les défis et de sauver l’entreprise. Il lui faudra pourtant, pour
réaliser l’hypothèse de l’équilibre qui la sortira de l’œil du cyclone,
continuer à comprimer les dépenses et améliorer ses autres paramètres de
rendement. On sait déjà qu’elle n’envisage pas d’acheter de nouvel avion et
fera avec sa flotte de 29 appareils qu’elle ne renforcera, pour la saison,
qu’avec 2 ou 3 affrètements !
16 –
07 – 2004 :: 07:00
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