La loi de finances pour l’année 2026 a été publiée au Journal officiel de la République tunisienne. Elle apporte un signal positif pour des milliers de fonctionnaires et de retraités, en consacrant le principe d’une augmentation des salaires et des pensions de retraite sur trois années consécutives : 2026, 2027 et 2028.

Malgré cette consécration législative, une part d’incertitude demeure quant aux « taux définitifs » de ces augmentations, alimentant une attente prudente dans les milieux sociaux et syndicaux.

Mécanisme de mise en œuvre : dans l’attente de l’« arrêté conjoint »

Conformément aux dispositions de la loi, les détails précis des augmentations devraient être fixés par un arrêté officiel conjoint émanant des ministères des Affaires sociales et des Finances. Ces textes détermineront les taux appliqués en fonction des crédits effectivement inscrits dans le budget général de l’État, rendant l’annonce officielle étroitement liée aux grands équilibres financiers.

Prévisions des experts : un plafond de 4 % privilégié ?

En attendant des chiffres officiels, plusieurs analystes économiques estiment que l’augmentation dans la fonction publique pourrait ne pas dépasser 4 %. Les premières lectures indiquent également que les hausses ne seront pas uniformes, mais sectorisées, selon les catégories suivantes :

  • la fonction publique ;
  • le secteur public ;
  • le secteur privé ;
  • les retraités.

Retour sur les hausses précédentes

Cette décision intervient alors que les observateurs se réfèrent aux dernières révisions de la grille salariale. La dernière augmentation dans le secteur public avait atteint environ 5%, tandis que celle du secteur privé était plus élevée, oscillant entre 6,5 % et 6,75 %.

Ce décalage soulève la question de savoir si la prochaine orientation accentuera les écarts entre les secteurs ou cherchera à les réduire, dans un contexte marqué par l’érosion du pouvoir d’achat.

Une attente généralisée

Entre le texte de loi publié et les projections prudentes des experts, les fonctionnaires et retraités tunisiens restent dans une situation d’attente. L’enjeu ne se limite plus au principe de l’augmentation, mais à la capacité réelle de ces taux à faire face à l’inflation et à répondre aux attentes d’une classe laborieuse confrontée à des pressions économiques croissantes ces dernières années.

Chiffres et indicateurs clés

  • 2026–2028 — Période couverte par le principe des augmentations salariales et des pensions.
  • 4 % — Taux maximal envisagé par certains experts pour la fonction publique.
  • 5 % — Dernière hausse enregistrée dans le secteur public.
  • 6,5 % à 6,75 % — Fourchette des dernières augmentations dans le secteur privé.
  • 2 ministères concernés — Affaires sociales et Finances pour les arrêtés d’application.