Le consultant auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Bilal Bellaj, a appelé à l’élaboration d’une stratégie claire et cohérente d’exportation de l’huile d’olive, garantissant des revenus substantiels et une réelle valeur ajoutée pour le produit tunisien sur les marchés internationaux.
Intervenant lors d’une conférence internationale intitulée « De l’olive à l’huile : vers une production durable et une excellence sur le marché mondial », organisée, mercredi, par l’Institut supérieur de biotechnologie de Sfax, l’expert a souligné à l’Agence TAP que l’abondance de la production et la capacité d’exportation du pays constituent des atouts majeurs qu’il convient de valoriser.
Il a toutefois insisté sur la l’impératif d’intégrer des normes de commercialisation rigoureuses, notamment en matière de conditionnement et de labellisation, afin d’optimiser les recettes à l’export, d’accroître la valeur ajoutée du produit et de renforcer l’écosystème de la filière, notamment en matière d’emploi.
Il a estimé que la stratégie consistant à exporter massivement en vrac demeure certes génératrice de revenus, mais insuffisante et peu rentable en l’absence de conditionnement valorisant et de montée en gamme du produit destiné aux marchés internationaux.
Pour réussir l’exportation de l’huile d’olive tunisienne, a-t-il ajouté, il est essentiel de procéder à une analyse approfondie des marchés mondiaux, de lever les obstacles juridiques et douaniers qui s’y posent, et de prospecter de nouveaux débouchés prometteurs, en particulier dans le Golfe, en Asie, en Afrique et en Amérique du Nord, les marchés européens traditionnels étant désormais marqués par une concurrence accrue, selon son appréciation.


