La première édition du Festival international du court métrage de Timimoun, dans le sud de l’Algérie, s’est ouverte dans la soirée du jeudi 13 novembre 2025. Rehaussée par la présence de la ministre de la Culture et des Arts, Malika Bendouda, la cérémonie d’ouverture, organisée au théâtre en plein air devant près de 2 500 spectateurs, marque le lancement d’une semaine de projections et d’une programmation culturelle qui se poursuivra jusqu’au 18 novembre 2025.

Dans son allocution, la ministre algérienne de la culture et des arts a souligné que ce nouveau festival constitue un nouveau fleuron dans le paysage culturel algérien. Elle a affirmé que la culture n’est plus un privilège limité à un seul lieu et que l’Etat œuvre à rendre l’art présent dans toutes les régions. Soutenir le court métrage et la jeunesse créative constitue, selon elle, un devoir national et moral. Elle a rappelé que le cinéma est une “conscience visuelle” et une forme de résistance douce contre l’oubli.

Malika Bendouda a également annoncé le lancement de nouveaux projets culturels à Timimoun, parmi lesquels une direction de la culture, un grand centre culturel et un complexe cinématographique. Dans le cadre du Focus Sénégal, invité d’honneur de cette première édition, elle a relevé que “lorsque la culture africaine s’exprime, elle gagne en force et en créativité”.

De son côté, le commissaire du festival, Zinedine Arkab, a rendu hommage au continent africain, qui raconte aujourd’hui ses histoires “avec sa propre image, sa propre langue et son propre imaginaire”. Le choix de consacrer ce festival au court métrage reflète, selon lui, la volonté de donner la priorité aux voix libres et aux écoles de cinéma émergentes.

La Tunisie participe à cette première édition avec deux films sélectionnés en compétition officielle en l’occurrence “Bord à bord” (On the Edge) de Sahar El Echi dans la compétition fiction, et “Scarecrows of the Red Zone” de Jaleleddine Faizi dans la compétition documentaire. La Tunisie est représentée également au jury par le scénariste, producteur et réalisateur tunisien Amine Boukhris.

Le festival propose trois compétitions principales dédiées aux courts métrages de fiction, documentaires et productions algériennes. Les films en lice concourent pour quatre distinctions : le Grand Prix, le Prix de la meilleure réalisation, le Prix du meilleur scénario et le Prix de la meilleure interprétation.

Ce nouveau rendez-vous cinématographique vise à encourager les jeunes réalisateurs, à renforcer les relations culturelles entre professionnels africains et internationaux, et à contribuer au développement du tourisme culturel dans la région à travers la valorisation du patrimoine local avec une programmation alliant projections, activités culturelles et masterclasses.