Les transferts de devises provenant de la diaspora tunisienne, ont enregistré une hausse ces dernières années, a déclaré la ministre des Finances, Michket Slama Khaldi, précisant que ces transferts ne sont pas soumis à des droits et taxes supplémentaires.
Intervenant, mercredi soir, lors d’une séance plénière commune de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) et du Conseil National des Régions et des Districts (CNRD) consacrée à l’examen du budget de la mission du ministère des Finances pour l’exercice 2026, Khaldi a ajouté que les projets de numérisation, en cours de réalisation, sont à même de garantir l’égalité des chances en matière d’investissement entre les Tunisiens vivant à l’intérieur du pays et la diaspora.
Et d’ajouter que les recettes provenant de la récolte des dattes, de l’huile d’olive, des agrumes et autres ne constituent pas des recettes permanentes, alors que les ressources fiscales représentent la principale source d’alimentation des ressources de l’État.
Sur un autre plan, la ministre a mis l’accent sur les efforts déployés par le corps de la douane, au cours de l’été 2025, aux niveaux des aéroports, des ports et frontières, et ce, en collaboration avec les différents intervenants.
Outre le rôle sécuritaire de la douane, ce corps dispose d’un rôle économique important, a indiqué la ministre, soulignant la nécessité de renforcer ses ressources humaines et logistiques.
Elle a également rappelé les principaux axes sur lesquels a travaillé l’administration fiscale, tels que la poursuite du recensement géographique qui a permis d’intégrer un grand nombre d’acteurs qui étaient actifs dans le secteur parallèle dans le secteur formel. Ces personnes devront désormais s’acquitter de leur devoir fiscal envers l’État, a-t-elle encore indiqué, ajoutant que le contrôle fiscal est une opération étudiée et non arbitraire, qui ne vise pas un secteur ou une entreprise en particulier.
Et de rappeler que la brigade des investigations et de lutte contre l’évasion fiscale a mené de nombreuses interventions qui ont permis de découvrir des cas de fraude fiscale et de manipulation des déclarations. En ce qui concerne les associations de microcrédit, la ministre a indiqué que c’est la Banque tunisienne de solidarité (BTS) qui gère la ligne de financement allouée à ces associations, et que le nombre de bénéficiaires des crédits accordés s’élèvent à 15 199.
Elle a également souligné qu’un plan d’action avait été mis en place pour ces associations afin de les restructurer en créant une structure de financement régionale qui regrouperait les différentes associations.
En ce qui concerne les entreprises publiques, la ministre a indiqué que des enveloppes budgétaires avaient été allouées au cours des dernières années afin de les réformer, qualifiant la situation de certaines d’entre elles de ” préoccupante”, alors que d’autres ont connu une amélioration notable.
Ce dossier est actuellement suivi par la présidence du gouvernement, affirme la ministre, précisant que la politique de l’État ne vise en aucun cas la cession des ces entreprises. Et de préciser que le président de la République a, à plusieurs reprises, réaffirmé que la cession n’est pas la solution et qu’il faut plutôt réformer les entreprises publiques.
À la fin de son intervention, la ministre a répondu à une série de questions d’ordre régional et local.


