Le résultat net global des banques non-résidentes en Tunisie a enregistré une baisse de 15,2 % en 2024, s’établissant à 32 millions de dollars américains (MUSD), selon le Rapport annuel sur la supervision bancaire pour l’exercice 2024 publié par la Banque centrale de Tunisie (BCT). Cette diminution survient malgré une amélioration de certains indicateurs financiers de ces établissements.
Marge d’intérêts et PNB
La marge d’intérêts des banques non-résidentes a progressé de 4,4 % pour atteindre 66,8 MUSD, portée principalement par les revenus nets des opérations avec les établissements bancaires et financiers. Cependant, le produit net bancaire (PNB) global a reculé de 3,5 % pour se situer à 103,9 MUSD, affecté par une baisse de 58,3 % des revenus issus du portefeuille d’investissements. La part de la marge d’intérêts dans le PNB a ainsi consolidé sa position à 65 %, contre 59 % en 2023.
Charges et coefficient d’exploitation
Les charges opératoires ont légèrement diminué de 1,2 %, mais le coefficient d’exploitation a augmenté de 0,8 % pour atteindre 33,4 % à fin 2024, reflétant l’effet combiné de la baisse du PNB et de l’évolution des charges fixes. Cette hausse traduit une légère détérioration de l’efficacité opérationnelle des banques non-résidentes.
Emplois et ressources d’exploitation
Les emplois d’exploitation ont progressé de 1 % en 2024, notamment grâce à la reprise des crédits (+11 %), compensée par la réduction des opérations de placement sur le marché monétaire en devises auprès de la BCT (-26,2 %). Du côté des ressources, celles-ci ont enregistré une hausse de 1,9 %, supérieure à celle de 2023 (+0,3 %), principalement grâce à l’augmentation des dépôts de la clientèle de 3,9 %, alors que les emprunts bancaires ont reculé de 2,8 %. La structure des ressources montre une part accrue des dépôts (74,6 % contre 73,1 % en 2023) et une baisse de la part des emprunts bancaires à 25,4 %.
Perspectives et conclusion
Malgré la baisse du résultat net, les banques non-résidentes affichent une marge d’intérêts renforcée et une croissance modeste de leurs emplois et ressources. La stabilité relative de leur structure financière suggère une résilience face aux variations du PNB et des revenus de portefeuille, mais souligne la dépendance de ces établissements aux crédits et aux dépôts de clientèle.


