
Considéré comme une œuvre magistrale par son ampleur -plus de deux mille pages- et par la richesse de sa réflexion, l’ouvrage constitue un vaste travail de déconstruction et de recadrage des représentations du harem et de l’exercice du pouvoir dit oriental, à rebours des stéréotypes.
L’autrice y montre comment, de la fin du Moyen Age au XXème siècle, les pouvoirs en islam, notamment au sein du sultanat du Maroc, ont été façonnés par une pluralité d’acteurs, parmi lesquels les femmes ont joué un rôle essentiel. Elle invite ainsi à repenser les rapports entre politique et genre dans les sociétés islamiques.
Articulé en trois volumes et sept chapitres, le livre explore les stéréotypes associés au harem et au sultanat, leur influence sur la perception du monde islamique, l’émergence du concept de harem et sa construction orientaliste et coloniale. Il met également en lumière le rôle politique des femmes dans les sérails et s’appuie sur un riche corpus de sources picturales et textuelles pour proposer une histoire renouvelée du genre et du politique en islam.


