
Ecomondo tient sa 28ème édition. Quel bilan pour le salon ?
À l’origine nous avons démarré avec un concept de recyclage en format national. A l’heure actuelle nous sommes la deuxième foire d’Europe et peut être même du monde. Nous attirons des exposants qui détiennent des technologies avancées dans le domaine de la collecte et du recyclage de tous les types de déchets ainsi que de l’eau.
Vous êtes présent sur les trois segments de l’économie bleue verte et circulaire. Le développement durable est-il devenu une chaîne de valeur ?
En réalité l’économie verte est à large spectre. Elle englobe les technologies d’énergies renouvelables, également. Nous avons développé à cette 28e édition tous les thèmes relatifs à l’économie circulaire et l’économie verte et bleue. Nous pensons qu’il s’agit d’un modèle alternatif à l’économie linéaire.
Cependant, l’économie renouvelable n’est pas abordée à Ecomondo?
C’est exact. Un salon dédié aux énergies renouvelables s’est développé de manière autonome et nous en assurons la présidence.
La croissance verte est-elle une voie pour la création de richesse, demain ?
J’en suis totalement persuadée. C’est la voix la plus noble et la plus salutaire pour la création de richesse à l’avenir. C’est ce qui nous permettra de ne pas épuiser les ressources de la planète.
Eprouvez vous une certaine filiation avec le club de Rome lequel appelait à la croissance zéro ?
À l’évidence c’est le Think Tank, qui a initié la pensée économique à la nécessité de reconsidérer le moteur de la croissance. Apparu dans les années 70 il lui a manqué le langage conceptuel dont nous disposons actuellement. Par ailleurs j’observe qu’il n’a pas non plus su rallier les pouvoirs publics, à son courant de pensée. Il faut dire qu’aujourd’hui le changement climatique a précipité la notion d’urgence salutaire que nous vivons actuellement.
Ecomondo célèbre, également, le cinquième anniversaire de l’initiative Mattei à l’adresse du continent africain. Quel bilan pour ce ‘’Plan Mattei ‘’?
Ecomondo depuis 5 ans réunit les pays du pourtour de la Méditerranée ainsi que les pays d’Afrique subsaharienne autour de la perspective de la croissance verte. Beaucoup de ces pays partenaires sont ouverts à cette orientation. Dans leur grande majorité ils manquent de moyens pour acquérir les technologies avancées dans ce domaine. Le plan Mattei vient, grâce à une aide qui pourrait être appelée à se développer à l’avenir, favoriser ce transfert de technologie Eco Friendly.
Le financement vert avance-t-il de manière satisfaisante ?
En réalité les chantiers de transition écologique nécessitent des financements considérables. Il est certain que l’aide internationale en la matière doit être reconsidérée, notamment pour l’économie circulaire.
Les sceptiques du changement climatique vous dérangent-ils ?
Ils ne peuvent plus entamer le crédit scientifique ni même la dynamique lancée par la croissance verte. Ils peuvent retarder le basculement vert mais pas l’enrayer.
De notre envoyé spécial à Paris ALI DRISS
WMC – Partenaire du Salon Ecomondo-Rimini 2025


