Une enveloppe de 290 millions de dinars sera réservé, en 2026, au renforcement des budgets des hôpitaux régionaux et des établissements publics de santé, afin de rembourser leurs dettes envers la Pharmacie centrale de Tunisie (PCT) et garantir, ainsi, la continuité de l’approvisionnement en médicaments et soutenir le développement de l’industrie pharmaceutique nationale”, a annoncé mardi le ministre de la santé, Mustapha Ferjani.
S’exprimant lors d’une séance d’audition tenue conjointement par la Commission de la santé, de la femme, de la famille, des affaires sociales et des personnes en situation de handicap à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), et la Commission des services et du développement social au Conseil national des régions et des districts (CNRD), Ferjani a indiqué que le ministère œuvre, à travers l’appui à la Pharmacie centrale, à promouvoir la fabrication de médicaments destinés au traitement des cancers et des maladies rares. Il a également évoqué la possibilité de nouer des partenariats avec des laboratoires étrangers, notamment en Chine et au Japon, deux pays considérés comme des leaders mondiaux dans le domaine pharmaceutique.
Le ministre a précisé que le département travaille en coordination avec les différents intervenants du secteur pour revoir le système national du médicament et trouver des solutions aux difficultés financières des caisses sociales, dans l’objectif de garantir la durabilité du système de santé et d’assurer une liquidité régulière au profit des structures publiques.
Dans le cadre du projet de loi de finances 2026, une enveloppe de 109,7 millions de dinars a été réservée aux programmes de prévention et de santé publique. Parmi ces crédits, 55 millions de dinars seront consacrés au programme de vaccination, 21,7 millions de dinars à la lutte contre la tuberculose et la rage, et 9,6 millions de dinars au dépistage de l’hépatite C. Des financements complémentaires sont également prévus, dont 4,3 millions de dinars pour le programme national en faveur des personnes âgées, 1,3 million de dinars pour le programme national de prévention du cancer, 0,7 million de dinars pour le renforcement du programme national de lutte antitabac, et 0,5 million de dinars pour le programme d’éducation sanitaire, considéré comme un pilier fondamental de la prévention et de la promotion de la santé.


