Le budget du ministère de la santé connaitrait une augmentation de 8,8% en 2026 passant de 4 000 millions de dinars en 2025 à 4 350 millions de dinars l’année prochaine.

Lors d’une séance d’audition tenue, ce mardi, par la Commission de la santé, de la femme, de la famille, des affaires sociales et des personnes en situation de handicap à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), en partenariat avec la Commission des services et du développement social au Conseil national des régions et des districts (CNRD), Helmi Jebali, chargé de mission auprès du ministre de la Santé, a précisé que le budget du ministère représente 5,4 % du budget de l’État pour l’année 2026.

“65,6 % de ce budget sera consacré aux dépenses de rémunération, estimées à 2 861 millions de dinars, tandis que 17,9 % seront alloués aux investissements, soit 780 millions de dinars”, a-t-il indiqué.

Selon le responsable, les fonds supplémentaires de 2026 serviront à procéder à de nouveaux recrutements (environ 4 000), en plus de la titularisation de 4 400 postes professionnels et 100 postes d’internes en médecine, dans le cadre du renforcement des services hospitaliers, notamment les services d’urgence.

De son côté, le ministre de la santé, Mustapha Ferjani, a affirmé que la santé est un droit constitutionnel et un pilier essentiel du processus de développement global, soulignant l’engagement du ministère à mettre en œuvre l’article 43 de la Constitution garantissant le droit du citoyen à bénéficier des services de santé.

Le ministre a expliqué que le département œuvre à rapprocher les services de santé des citoyens, en particulier dans les zones intérieures à travers les centres de soins de santé de base et hôpitaux locaux, les hôpitaux régionaux et les hôpitaux universitaires.

Ferjani a souligné que l’année 2025 a été marquée par une amélioration de la qualité des services de santé, ainsi que par des avancées dans la digitalisation du secteur, affirmant l’engagement du ministère à poursuivre la prise en charge des maladies non transmissibles telles que le diabète et l’hypertension, responsables d’environ deux tiers des décès selon les dernières études scientifiques.

Il a également souligné que le département exploitera l’intelligence artificielle dans le diagnostic des maladies et l’analyse des données médicales réaffirmant que la digitalisation est un choix stratégique au service des patients, des citoyens et des professionnels de la santé.