Le président de la République, Kais Saïed, a reçu, jeudi, 30 octobre courant, au Palais de Carthage, le ministre de la santé, Mustapha Ferjani.

Selon un communiqué, la réunion a été l’occasion d’aborder le dossier de la mise en œuvre de plusieurs projets de santé publique, dont notamment, l’hôpital numérique, premier du genre en Tunisie.

Ce projet devra permettre d’instaurer un système de santé reposant sur les technologies modernes dans la perspective de fournir aux patients, notamment dans les régions intérieures et reculées, des services médicaux à distance permettant de les faire épargner les charges quotidiennes de déplacement et les frais de soins.

Désormais, les examens médicaux seront envoyés à cet hôpital numérique afin de  dresser un diagnostic médical et établir les prescriptions nécessaires selon l’état de santé des patients.

Le président de la République a par ailleurs mis l’accent sur la nécessité d’accélérer la réalisation et le parachèvement de la mise en œuvre de plusieurs établissements hospitaliers à Kairouan, Sbeitla, El Jem, Ghar Dimaou, Jemla, Makthar, Haffouz, Dahmani, Tala et autres villes tunisiennes, soulignant que le droit à la santé est un droit humain naturel qui doit être accessible, à pied d’égalité, à l’ensemble des citoyens où qu’ils se trouvent.

Tout en réaffirmant l’engagement à contrer les tentatives des cartels visant à entraver la réalisation de ces projets, le chef de l’État a plaidé en faveur de la mise  en place d’un nouveau système juridique dans le domaine médical permettant de garantir les droits des médecins, du corps paramédical et des ouvriers, estimant que que le système actuellement en vigueur est devenu “obsolète” et a conduit à des situations intolérables.

Il a, dans ce contexte, souligné qu’il n’est pas hasardeux de voir plusieurs pays, y compris ceux qui sont développés dans le domaine médical, faire appel aux compétences médicales tunisiennes et que des étudiants venant de pays étrangers optent pour la Tunisie en tant que destination privilégiée pour étudier la médecine dans ses différentes spécialités.

“Notre pays, fort de ses potentialités, de son histoire et des aspirations de son peuple, ne connaît pas l’impossible”, a fait savoir le chef de l’Etat, promettant de décréter des “mesures rapides” pour barrer la route à ceux qui ont pris coutume de jouer la duplicité et de colporter des allégations mensongères dans le dessein de faire troubler le peuple et de déstabiliser le pays.