La Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, à Abidjan, un financement de 2,25 millions de dollars pour soutenir la sécurité alimentaire et améliorer les rendements agricoles en Sierra Leone. Ce financement cible le projet FOSTER (Fostering Africa’s Agricultural Productivity through Fertilizer Value Financing), qui vise à faciliter l’accès des petits exploitants à des engrais de qualité via des mécanismes de crédit et de garantie innovants.
Composition du financement
Le dispositif comprend une garantie partielle de crédit de 1,5 million de dollars apportée par le Mécanisme africain de financement du développement des engrais (MAFDE), une subvention de 700 000 dollars pour la gestion des sols, ainsi qu’un appui en nature de 50 000 dollars fourni par l’organisation Welthungerhilfe. Selon la BAD, ces fonds devraient permettre de mobiliser 9 millions de dollars supplémentaires du secteur privé.
Bénéficiaires et impact attendu
Le projet vise à soutenir 126 000 agriculteurs, dont 40 % de femmes. Halima Hashi, directrice pays de la BAD en Sierra Leone, souligne : « Le projet FOSTER représente une intervention stratégique et opportune pour lever l’une des principales contraintes au développement agricole en Sierra Leone. » Elle précise que le programme réduit les risques le long de la chaîne de valeur des engrais et crée un environnement favorable à la croissance durable.
Une réponse à des besoins structurels
La Sierra Leone dispose d’un fort potentiel agricole, mais sa productivité reste limitée par une faible utilisation d’engrais, évaluée à 12,8 kg par hectare. Le projet, prévu sur la période 2025-2028, vise à renforcer la résilience du secteur agricole et à promouvoir des pratiques durables. La BAD estime que FOSTER pourrait poser les bases d’une amélioration durable de la productivité et des moyens de subsistance des petits exploitants.
Vers un levier de mobilisation privée
En combinant financements publics et mobilisations du secteur privé, le projet illustre une approche intégrée pour développer l’agriculture locale. Il s’inscrit dans la stratégie plus large de la BAD visant à stimuler la sécurité alimentaire et à renforcer les chaînes de valeur agricoles en Afrique de l’Ouest.