Commentant sur sa page facebook, la récente amélioration du rating souverain de la Tunisie par l’Agence Fitch Ratings , l’économiste, Ridha Chkoundali, a appelé l’exécutif à ne pas trop pavoiser car le risque de défaut de paiement demeure.
Pour mémoire, le 12 septembre, l’agence Fitch Ratings a relevé la notation de la Tunisie de CCC+ (risque de défaut de paiement) à B- (risque spéculatif élevé). Une note de crédit « B- » signifie que l’émetteur a une situation financière vulnérable et qu’il est nécessaire que les conditions économiques restent favorables pour qu’il puisse honorer ses engagements financiers.
Plus simplement encore, un émetteur avec une note B- est considéré comme vulnérable. Sa capacité à respecter ses obligations financières dépendra de l’évolution de sa situation économique.
Dans son analyse, Chkoundali énumère les principales fragilités structurelles qui demeurent en vigueur : faible capacité d’accès aux marchés financiers internationaux, fragilité persistante des équilibres budgétaires et extérieurs, dépendance des fluctuations des prix des matières premières, forte pression des dépenses incompressibles (salaires, service de la dette, subventions). Selon Fitch Ratings, ces dépenses absorbent à elles seules 93 % des recettes publiques, ce qui laisse peu de marge pour des politiques sociales ou d’investissement.
L’économiste a laissé entendre que cette amélioration de la note, destinée exclusivement à rassurer les investisseurs étrangers doit servir en principe comme un atout pour renouer avec le FMI et obtenir des financements avantageux.
Comprendre : la balle est dans le champ des tunisiens notamment du chef de l’Etat qui continue à refuser toute coopération avec le FMI.
ABS