La cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri, a présenté mercredi le projet de budget économique 2026 comme une étape cruciale pour concrétiser les principes constitutionnels et lancer le plan de développement 2026-2030, visant à concilier justice sociale et croissance économique, conformément à la vision du président de la République, Kaïs Saïed.
Réunis au Palais du gouvernement à la Kasbah, les membres du Conseil ministériel ont examiné ce budget, qualifié de « feuille de route » pour renforcer la souveraineté nationale, la justice sociale et l’auto-suffisance. Le texte sera prochainement soumis au Conseil des ministres, puis transmis à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et au Conseil national des régions et des districts (CNRD). Le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, a détaillé les axes du projet, articulés autour de quatre priorités principales.
Le premier axe vise à renforcer les acquis sociaux, notamment par le maintien du pouvoir d’achat, la promotion de l’emploi décent, la réduction du chômage et le développement de la sécurité sociale. Il prévoit des mesures fortes pour le logement, telles que la mise en œuvre du mécanisme « location-vente » et la cession de terres domaniales à un dinar symbolique pour les promoteurs publics afin de construire des logements sociaux. Un fonds foncier à tarif préférentiel sera également accordé à l’Agence foncière d’habitation (AFH).
Le deuxième axe porte sur l’amélioration des services publics, en particulier dans les secteurs de la santé, de l’éducation et des transports, tandis que le troisième concerne le renouvellement du parc de transport. Quant au quatrième, il vise à accélérer la réalisation des projets publics.
Le Conseil a également recommandé la consolidation de l’État social à travers un programme de recrutement dans la fonction publique en 2026, la régularisation de la situation des ouvriers de chantiers, l’interdiction de la sous-traitance et la lutte contre l’emploi précaire. Par ailleurs, il a prévu de stimuler la croissance grâce à l’investissement public, à la diversification des sources de financement, au développement des énergies renouvelables et à l’intégration de l’économie parallèle, en s’appuyant sur les conclusions des conseils locaux, régionaux et des districts.