antónio guterres
antónio guterres – ONU

Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a réaffirmé avec force que la création d’un État palestinien n’est pas une concession ni une faveur, mais un droit fondamental garanti par le droit international. Ce principe s’appuie sur la Charte des Nations Unies et les pactes internationaux relatifs aux droits civils et politiques, qui consacrent le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

La Palestine, reconnue comme État observateur non membre de l’ONU depuis 2012 et déjà reconnue par plus de 140 pays, répond aux critères définis par la Convention de Montevideo (1933) : population, territoire, gouvernement et capacité diplomatique.

Dénonciation des violations actuelles

Guterres a dressé un constat sévère de la situation : punition collective à Gaza, violences en Cisjordanie, extension des colonies. Il juge ces pratiques injustifiables et destructrices pour toute perspective de paix. Le chef de l’ONU appelle à un cessez-le-feu immédiat et durable, soulignant l’urgence humanitaire dans la bande de Gaza.

Un appel au réalisme politique

Au-delà des principes, Guterres exhorte les acteurs concernés à abandonner les illusions. Selon lui, seule une approche réaliste, fondée sur des décisions courageuses et un leadership éthique, peut débloquer la solution à deux États. Il appelle à une responsabilité collective pour que la diplomatie prime sur l’intransigeance.

Mise en garde contre l’alternative

Le secrétaire général avertit : l’absence de solution à deux États mènerait de facto vers un scénario d’État unique, où les Palestiniens seraient privés de leurs droits fondamentaux. Une telle impasse alimenterait l’extrémisme et accentuerait l’isolement d’Israël sur la scène internationale.

Enjeux et obstacles persistants

Malgré la reconnaissance internationale partielle, la souveraineté palestinienne reste limitée par :

  • l’occupation et l’expansion des colonies,
  • la fragmentation territoriale entre Gaza et Cisjordanie,
  • les pressions géopolitiques qui freinent la reconnaissance universelle.

Pour Guterres, l’établissement d’un État palestinien demeure indispensable à une paix durable au Moyen-Orient, en mettant fin à l’occupation, en garantissant les droits humains et en stabilisant la région.