En Méditerranée et en mer Noire, 65 % des ressources halieutiques y sont jugées non durables, selon un rapport intitulé « État des ressources marines halieutiques mondiales 2025 », publié, par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), à l’occasion de la Conférence des Nations Unies sur les océans, qui s’est déroulée du 9 au 13 juin 2025.
Qualifiant cette situation de « préoccupante », la FAO a néanmoins estimé que ce chiffre est en recul. En effet, la pression exercée par la pêche a diminué de 30% dans cette région.
Et d’ajouter que le nombre de bateaux a baissé d’un tiers en dix ans, en Méditerranée et en mer Noire, ce qui signifie que les politiques de gestion commencent à produire des effets.
Si plus d’un tiers des stocks sont en situation critique, 77 % des poissons consommés dans le monde proviennent encore de pêcheries bien gérées.
Bien que des progrès importants aient été accomplis, il subsiste des lacunes en ce qui concerne la couverture des données, estime l’organisation onusienne.
S’agissant en particulier de la pêche artisanale, le manque de données sur les sites de débarquement accentue l’incertitude des évaluations.
La FAO a appelé instamment les pays à consacrer des moyens aux systèmes de collecte et de gestion de données, ainsi qu’aux approches scientifiques, de combler les lacunes en matière de capacités et de se conformer aux objectifs de durabilité pour que la contribution de la pêche reste sur la bonne voie.
Six cents millions de personnes vivent de la pêche et de l’aquaculture à l’échelle du globe, selon les chiffres de l’agence onusienne.
Co-organisé par la France et le Costa Rica, la 3e Conférence des Nations Unies sur l’océan a rassemblé, 15 000 participants dont plus de 60 chefs d’État et de gouvernement.
La conférence s’est clôturée, vendredi, sur un appel commun à renforcer la protection des océans, à lutter contre la pollution, à encadrer l’exploitation des hautes mers et à mobiliser des financements en faveur des pays côtiers et insulaires.