Les travaux de l’atelier d’élaboration d’un plan d’action régional pour faire face à la résurgence exceptionnelle du Criquet pèlerin dans la région occidentale qui inclut d’Afrique du Nord a démarré lundi 5 mai 2025 à Tunis.
Organisé par l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, FAO à travers la Commission de Lutte contre le Criquet Pèlerin dans la Région Occidentale (CLCPRO), cet atelier a enregistré la présence de M. Ezzeddine Ben Cheikh, ministre de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche Maritime et Mr. Mohamed Amrani, chargé des affaires courantes au bureau de la FAO en Afrique du Nord à Tunis, indique un communiqué de la FAO publié lundi.
M. Ezzeddine Ben Cheikh, aussi membre de commission de lutte contre le criquet pèlerin (CLCPRO), a affirmé que la Tunisie a toujours soutenu les efforts ainsi que la mise en œuvre des activités liées à la lutte préventive contre les criquets pèlerins, même si elle ne rencontre pas de criquets chaque année en raison de sa classification en tant que pays d’invasion.
Pour sa part, M. Mohamed Amrani, a souligné les efforts et l’engagement du gouvernement tunisien
dans la lutte acridienne et témoigné du rôle clé que joue la Tunisie ainsi que celui de la FAO à travers la Commission de Lutte contre le Criquet Pèlerin CLCPRO. La Tunisie fait preuve, a-t-il dit, d’un soutien indéfectible pour la réussite des efforts communs pour faire face à la résurgence acridienne pour la période estivale 2025.
Depuis , le 12 mars 2025, des groupes de criquets pèlerins ont été enregistrés dans le sud de la Tunisie. Depuis le début de l’infestation, environ 4 900 hectares ont été traités, dont environ 2 500 hectares par voie aérienne, sur les différents stades de l’insecte, des adultes aux nymphes.
Le ministère a activé le Comité national de vigilance et de lutte antiacridienne et ses comités régionaux dans
les provinces touchées. Tous les moyens et fournitures nécessaires à la lutte contre le ravageur (véhicules à quatre roues motrices, pulvérisateurs à dos, pulvérisateurs montés sur voiture et un hélicoptère) ont été mis à leur disposition, rappelle la même source.
De son côté, M. Mohamed Lemine Hamouni, Secrétaire Exécutif de la CLCPRO a précisé qu’il s’agit d « une résurgence acridienne inhabituelle, marquée par des dynamiques de migration et de reproduction du Criquet pèlerin qui n’ont plus été observées depuis plusieurs années. Les conditions écologiques favorables, combinées à l’inaccessibilité de certaines zones du Sahel, ont contribué à l’ampleur de cette situation ».
Les travaux de cet atelier ont pour objectif de franchir une nouvelle étape et établir collectivement un plan d’action régional, structuré de manière à se préparer pour faire face aux vols de retour des essaims et de groupes de criquets qui arriveront dans les pays du Sahel durant la période estivale où ils entameront leurs reproductions, augmentant ainsi leurs effectifs et causant plus de dégâts sur les zones fragiles de
cultures. « Nous devons conjuguer nos forces, partager nos expertises, et coordonner nos interventions pour assurer une réponse régionale cohérente et efficace » a conclu le Secrétaire exécutif de la CLCPRO.
Cet atelier réuni les responsables des unités nationales de lutte antiacridienne des onze pays membres de la commission à savoir, l’Algérie, le Burkina Faso, la Gambie, la Libye, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad et la Tunisie. Participent aussi des représentants du siège de la FAO, du Bureau Régional pour l’Afrique, du Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS), ainsi que le Secrétariat de la CLCPRO et de la Commission de Lutte contre le Criquet Pèlerin dans la Région Centrale (CRC).