Santé MédecinSalia, gynécologue algérienne naturalisée française, quitte la France pour l’Allemagne, lassée des conditions précaires imposées aux praticiens dont les diplômes ont été obtenus dans des pays hors Union européenne (Padhue), dont un nombre important du Maroc, de la Tunisie et de l’Algérie. Après avoir validé les épreuves de reconnaissance des diplômes, elle découvre que son poste n’est pas validant, prolongeant son statut précaire. Ce cas illustre un problème récurrent : de nombreux médecins étrangers, malgré leur expérience, sont déclassés et sous-payés dans les hôpitaux français, rapporte liberation.fr.

Malgré leur rôle crucial dans le système hospitalier, ces praticiens se heurtent à des quotas restrictifs et à un numerus clausus jugé insuffisant. En comparaison, l’Allemagne et la Suisse offrent des conditions plus avantageuses, facilitant leur intégration grâce à un test linguistique, une évaluation médicale et une période de probation.

Face à cette fuite des talents, les syndicats et les associations de Padhue alertent sur l’urgence d’une réforme, tandis que les hôpitaux de villes moyennes peinent à recruter. En 2024, une mobilisation massive a poussé Emmanuel Macron à promettre une régularisation accrue des médecins étrangers, mais les mesures restent insuffisantes.