
La dette cumulée des promoteurs immobiliers et des acquéreurs atteint désormais près de 18 milliards de dinars. Avec la TVA qui devrait passer de 13 % à 19 %, Mlayani anticipe une perte annuelle de 6 500 emplois, ce qui affecterait particulièrement les classes moyennes dont le pouvoir d’achat ne suit pas la hausse des prix immobiliers. Mlayani souligne que la TVA génère une recette fiscale limitée de 1,5 million de dinars, un montant insuffisant pour compenser ses effets négatifs.
Les perspectives pour le secteur s’assombrissent avec une prévision de baisse de 13 % des investissements. Pour relancer le marché, Mlayani propose une réduction de la TVA à 7 %, un allègement qui stimulerait la demande et soulagerait les promoteurs. Il recommande également une transparence accrue dans la gestion des fonds pour la promotion de l’habitat, dont les contributions des entreprises s’élèvent à 250 millions de dinars, tandis que le gouvernement aurait collecté 570 millions de dinars en 2019.
Pour faciliter l’accès à la propriété, Mlayani suggère un programme de crédit subventionné, avec un taux d’intérêt de 3 à 4 %, partiellement couvert par le fonds de promotion de l’habitat. À défaut de ces mesures, il estime que près de 80 % des Tunisiens seront bientôt incapables d’acheter un logement, mettant ainsi en péril l’avenir du secteur immobilier en Tunisie.


