Le marché pétrolier a connu une semaine volatile, marqué par des fluctuations importantes des cours. Les prix du brut ont initialement bénéficié d’une révision à la hausse des prévisions de croissance économique aux États-Unis, alimentant les anticipations d’une demande accrue en énergie. De plus, les tensions géopolitiques en Libye, qui ont perturbé la production de pétrole dans ce pays, ont également soutenu les cours.
Cependant, cet élan haussier a été brutalement interrompu en fin de semaine, suite à l’annonce par plusieurs analystes d’une augmentation de la production de l’OPEP+. Cette perspective d’une offre accrue a pesé sur les prix, qui ont fortement chuté.
En moyenne hebdomadaire, le Brent et le WTI ont enregistré des hausses respectives de 3% et 2,4%. Néanmoins, les prévisions à moyen terme des analystes sont plus mitigées. Si le consensus des économistes interrogés par Bloomberg anticipe une légère baisse des prix pour les prochains trimestres, des banques d’investissement comme Goldman Sachs et Morgan Stanley sont encore plus pessimistes, prévoyant des cours encore plus bas en raison d’un surplus anticipé sur le marché.
“La volatilité du marché pétrolier reflète la complexité des enjeux économiques et géopolitiques mondiaux.”
Cette volatilité des cours du pétrole s’explique par la complexité des facteurs qui influencent le marché : croissance économique mondiale, tensions géopolitiques, décisions des pays producteurs, etc. Les investisseurs doivent donc faire face à une grande incertitude et les prévisions à long terme restent difficiles à établir.
De son côté Goldman Sachs estime que les prix du baril pourraient connaître une nouvelle baisse en 2025 et 2026. Cette prévision est principalement due à un contexte de marché caractérisé par une offre excédentaire.
“Les décisions de l’OPEP jouent un rôle déterminant dans l’évolution des cours du pétrole.”
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) devrait, selon Goldman Sachs, augmenter progressivement sa production au cours des prochains trimestres. Cette hausse de la production, combinée à une demande mondiale qui pourrait ne pas suivre le rythme, devrait peser sur les cours du pétrole.
Dans une note récente, la banque d’investissement a ajusté à la hausse ses prévisions concernant la production de l’OPEP+. En effet, Goldman Sachs anticipe désormais trois mois d’augmentation de la production à partir de décembre, soit un report de deux mois par rapport à ses précédentes estimations.
“Les investisseurs sont confrontés à une grande incertitude quant à l’avenir des prix du pétrole.”
Cette nouvelle donne pourrait avoir des implications importantes pour l’économie mondiale, notamment en termes d’inflation et de croissance. Une baisse durable des prix du pétrole pourrait contribuer à atténuer les pressions inflationnistes, mais elle pourrait également peser sur les économies des pays producteurs de pétrole.