Adoption d’un nouveau cadre mondial pour l’éducation culturelle et artistique

Dans le cadre de la Conférence mondiale sur l’éducation culturelle et artistique organisée par l’UNESCO et les Emirats arabes unis à Abu Dhabi (13-15 février), les Etats Membres de l’UNESCO ont adopté à l’unanimité un nouveau Cadre mondial pour l’éducation culturelle et artistique, informe l’Unesco sur son site officiel.

Ce Cadre prévoit notamment de donner une plus grande place à l’éducation culturelle et artistique dans la formation des enseignants, de mieux valoriser le patrimoine et les cultures locales et autochtones, ou encore de valoriser davantage les compétences artistiques et culturelles au sein du monde professionnel.

Le nouveau cadre de l’UNESCO insiste sur la nécessité d’un apprentissage culturel et artistique tout au long de la vie, dans tous les types d’environnements éducatifs. Il place la culture et les arts au cœur des politiques et des stratégies éducatives, des programmes et des cursus. Il élargit la notion de culture pour y intégrer le patrimoine bâti, naturel et vivant, les expressions culturelles, ainsi que les industries culturelles et créatives. Il met également l’accent sur le potentiel des technologies numériques dans l’éducation culturelle et artistique en vue de favoriser le dialogue interculturel et la diversité linguistique.

Le texte met aussi en lumière le rôle essentiel de l’apprentissage de la diversité pour surmonter les divisions et favoriser la compréhension mutuelle. Il souligne la nécessité de mettre davantage l’accent sur les cultures et le patrimoine local, en particulier autochtone. Il appelle également à renforcer les relations entre les établissements éducatifs et culturels. Cela implique de créer davantage de partenariats entre les écoles et les lieux et éléments culturels – qu’il s’agisse des sites du patrimoine mondial de l’UNESCO, ou des cultures, traditions et festivals inscrits sur la liste du patrimoine immatériel de l’humanité.

S’inscrivant dans la continuité de la feuille de route de l’UNESCO à Lisbonne (2006), de l’Agenda de Séoul (2010), et de la déclaration de MONDIACULT Mexico (2022), ce cadre est le fruit de deux années de consultations multipartites, de dialogue et de négociations avec les États Membres. Selon une étude de l’UNESCO l’an passé, il a été démontré que l’éducation artistique donne aux élèves les moyens de développer leur intelligence émotionnelle, leur créativité et leur esprit critique. Elle améliore leur bien-être et leurs résultats scolaires. A l’échelle de toute une société, elle favorise l’ouverture aux autres et le respect de la diversité.

Selon ce nouveau cadre, l’éducation culturelle et artistique doit promouvoir le dialogue interculturel et intergénérationnel et la gestion responsable de la diversité culturelle et naturelle, à travers un apprentissage avec

l’environnement, pour permettre un développement durable. Par conséquent, la culture et les arts doivent être intégrés à l’enseignement et à l’apprentissage par le biais de l’interaction avec les institutions et les espaces culturels, parmi d’autres, les porteurs du patrimoine vivant, les médiateurs des communautés locales et d’autres professionnels et praticiens de la culture afin d’ancrer les formes d’éducation adaptées aux territoires, qui génèrent un lien plus fort entre les apprenants de tous âges et de toutes origines, leurs communautés et leurs environnements. Cette coopération élargie participera à pallier les lacunes en matière d’éducation, favorisera l’intégration des apprenants marginalisés et enrichira l’expérience éducative dans son ensemble, tout en renforçant les échanges culturels pour soutenir la promotion de la diversité culturelle, de la créativité, de l’innovation, de la

Il est à noter que la Conférence mondiale a réuni, selon la même source, près de 1 000 acteurs de la culture et de l’éducation: 90 ministres dont la ministre des affaires culturelles de la Tunisie Hayet Guettat Guermazi, 125 représentants des Etats Membres de l’Organisation, des décideurs politiques, experts, ONG, agences des Nations unies, universitaires et représentants du secteur privé.