Une ligne de financement va être mobilisée au service de la restructuration des entreprises. Avec des apports en Fonds propres et quasi-Fonds propres. En un peu plus d’une décennie d’activités la CDC s’est donné le rôle moteur de l’écosystème du Capital investissement.

La CDC a organisé une journée d’information à l’adresse des opérateurs financiers de la place et principalement les fonds d’investissement. Cet événement a eu beaucoup de panache car c’était l’occasion de procéder à la revue des réalisations de la Caisse. En s’employant à soutenir la stabilité financière des entreprises la Caisse vient parachever l’écosystème du capital investissement dans le pays. Ce faisant elle a introduit une nouvelle culture du financement des entreprises et par de-là de l’ensemble de l’économie.

Un financement commode

Najia Gharbi, DG de la CDC, entourée des principaux responsables de la Caisse en revenant sur les réalisations phares de la CDC laisse entendre que la Caisse est un financeur au plus large spectre. Grâce à l’effet de levier et à la palette variée de ses participations, elle est le partenaire dédié pour contribuer au redéploiement économique et financier des entreprises.

Et par voie de conséquence de l’ensemble de l’économie tunisienne. Elle égrène tous les rôles qu’assume la Caisse rappelant qu’elle est un investisseur patient et à la fois un co-investisseur et en même temps tiers de confiance, investisseur à effet démonstratif et pardessus tout un investisseur d’impact. Tout est dit !

Donner corps à l’écosystème du capital investissement 

Il n’y a pas de doute la CDC a insufflé une nouvelle vitalité au secteur du capital investissement dans le pays. A ce titre l’initiative Joussour est des plus édifiantes.

Interfacer les investisseurs avec les entreprises en expansion afin de matcher les meilleures idées de schémas de financement est un énorme bond en avant. Depuis la création de la Caisse, une dynamique nouvelle, à levé. Elle a mis en service un vaste dispositif de concours financiers divers, en fonds propres et quasi Fonds propres.

Ses interventions ont bénéficié à l’ensemble des filières économiques qu’elle a su canaliser avec une large étendue territoriale. En un peu plus d’une décennie d’activité soit 2011- 2022 la caisse a pu lever 4,5 milliards de TNT. Nous pensons que cela a pu compenser la décrue de l’épargne nationale.

Un peu plus de 2000 entreprises ont pu bénéficier des concours de la caisse à travers un écosystème lequel regroupe 21 fonds d’investissement locaux et 5 internationaux. Les indicateurs de performance révèlent un score respectable. En effet, un dinar investi par la caisse dans un fond local a permis de lever 6 dinars et 14 pour un Fonds international.

La ligne de restructuration des PME 

Elle aurait pu s’appeler ligne de relance économique mais en toute probabilité la caisse a cherché à éviter un éventuel chevauchement sur le plan gouvernemental de relance. Cette ligne, qui représente un gros pavé de 200 millions de TND cible un contingent de 140 PME.

Ces entreprises éprouvées par la crise sanitaire d’abord puis par les retombées de la guerre en Ukraine ont besoin d’un appel de frais pour bien se restructurer et in fine, se relancer.

Ce concours et de nature à les aider à se positionner favorablement pour l’avenir. Les 200 millions seront répartis sur 20 fonds d’investissement. Et la période d’investissement s’éteindra sur 3 ans. Cette ligne est financée par le Fonds Arabe de Développement Economique et Social (FADES) à hauteur de 120 millions de TND. Ce trésor de guerre sera sans doute du meilleur appoint pour relancer les fers de lance de notre système productif à ce moment précis où la compétition internationale vit une nouvelle donne.

D’importants projets en préparation 

La Caisse a cette possibilité de varier ses mécanismes d’intervention à l’infini et de les adapter aux appels des opérateurs. Un autre affluent financier ciblant cette fois les start-up et les PME innovantes. En l’occurrence la CDC prouve bien qu’elle ne fait pas cavalier seul et pour cette enveloppe destinée aux Start Ups elle se fait accompagner par Smart Capital ainsi que la BM laquelle apporterait les financements.

L’initiative est structurée en deux composantes. Il est prévu que 70 millions de dollars aillent vers les PME et l’écosystème entrepreneurial. Et, 100 millions de dollars  viendront conforter les ressources du Fonds Anava. Ce dernier se fera relayer par 13 autres fonds spécialisés. Et l’on sait que la multiplication des fonds signifie un élargissement des horizons de financement pour les Start-ups innovantes.

Le Fonds Impact et l’objectif de développement inclusif

Il n’y a rien de mieux que l’expérience du Fonds Impact pour illustrer la portée de l’action de la Caisse au service du développement inclusif. Impact disposera de 100 millions de TND au bénéfice des entreprises qui favoriseront la création de clusters à l’intérieur du pays et feront émerger des pôles d’expertise régionales. Ceci pour dire que la caisse pousse en direction d’un nouveau modèle de développement.