Le ministère de l’Equipement et de l’Habitat a annoncé, mardi, le lancement d’un avis de pré-qualification international, destiné aux bureaux d’études ou groupements de bureau d’études tunisiens et étrangers, pour la réalisation d’une étude stratégique pour le développement intégré des berges du lac Sijoumi, à Tunis.

L’étude vise à approfondir la composante développement urbain futur des berges du lac Sijoumi dans le cadre d’un développement durable et intégré, ainsi que les différentes démarches et opportunités de mise en œuvre du projet, et ce, en complément à l’étude de mise en valeur et d’aménagement de cette zone humide réalisée et achevée en 2022, indique le ministère.

L’étude en question porte sur l’élaboration d’une stratégie de développement de la zone du projet qui prévoit un programme de développement urbain intégré dans l’ensemble de la zone limitrophe de la Sabkha ainsi qu’un plan directeur visant le réaménagement de la zone d’intervention.

Il s’agira également, d’élaborer une étude du faisabilité technique, économique et financière du projet et d’étudier les hypothèses de mise en œuvre du projet et des mécanismes nécessaires dans le cadre du partenariat public-privé.

Le ministère informe que les dossiers de candidature doivent parvenir au plus tard le 8 février 2024.

Une partie des frais de cette étude sera financée par le Fonds Arabe de Développement Economique et Social (FADES), sous forme d’un don, en vertu d’un mémorandum d’entente signé le 7 août dernier, entre la Tunisie et le Fonds.

Sebkhet Sejoumi est une zone humide d’une grande valeur écologique en milieu urbain. Son importance, notamment pour les oiseaux d’eau migrateurs, lui a valu d’être reconnue comme zone humide d’importance internationale dans le cadre de la convention Ramsar relative aux zones humides d’importance internationale.

Située au sud-ouest de la ville de Tunis, Sebkhet Sejoumi couvre une superficie de 30 km2, avec un bassin versant de 250 km2. Elle est limitée au nord par la zone de Mellassine et la cité Ezzouhour, à l’est par Saïda Manoubia, la cité Avicenne et Henchir El Ihoudia, au sud par la zone d’El Mghira et à l’ouest par la ville de Sidi Hassine SéjoumI. Elle joue un rôle important dans la lutte contre les inondations dans le grand Tunis.

Elle a été bâtie autour du mausolée du marabout qui portait ce nom et qui est aussi à l’origine du nom de la sebkha.