Le décret-loi n10 organisant les élections des conseils locaux et régionaux constitue une nouvelle opportunité pour les personnes porteuses de handicap, qui peuvent, désormais se porter candidats aux élections dans leurs régions, a souligné jeudi, Mohamed Mansouri, président de l’association IBSAR.

” Toutefois, leur participation doit être impactante avec des programmes ciblés qui servent les intérêts de tous les habitants de leurs régions “, a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse tenue à Tunis.

Il a, en outre, ajouté que l’expérience de 2018 dans les élections municipales a été difficile vu la multitude d’obstacles qui se sont posés devant les personnes handicapées soulignant que leur participation doit être effective, cette fois, et ne doit pas servir, uniquement, l’image politique du pouvoir.

D’après l’intervenant, 12% de la population tunisienne sont des personnes porteuses de handicap niant l’existence de seulement 200 mille handicapés en Tunisie comme le diffusent les autorités au pouvoir.

Dans ce contexte, il a souligné la nécessité de revoir les critères de classification des personnes handicapées qui doivent être adaptées aux normes internationales.

De son côté, Basma Soussi, membre de l’association a souligné que 15% de la population dans le monde sont des personnes handicapées et leur absence de la vie publique est un phénomène mondial qui ne se limite pas uniquement à la Tunisie.

Selon la même source, les handicapés en général et particulièrement les femmes, sont confrontés à plusieurs difficultés dont le harcèlement et la marginalisation appelant à améliorer leur encadrement à travers le renforcement de leurs capacités notamment communicationnelles.

Elle a, par ailleurs, appelé les médias à accorder plus d’intérêts, dans leurs programmes, aux femmes porteuses de handicap afin de les impliquer davantage dans la vie publique.