Des œuvres d’art d’univers cosmopolites portées par des artistes d’ici et d’ailleurs étaient bien au rendez-vous vendredi en fin d’après-midi à l’occasion de l’ouverture de la troisième édition des Journées d’Art Contemporain de Carthage (JACC) à la Cité de la culture Chedly Klibi, transformée en une gigantesque et pittoresque galerie d’art à ciel ouvert.

Officiellement, ce rassemblement artistique qui affiche son retour en grande pompe, après deux ans de silence du à la pandémie du Covid 19, a été ouvert par le chef de cabinet du ministère des affaires culturelles Lassaad Said ainsi que de plusieurs ambassadeurs accrédités en Tunisie notamment de la Palestine, invitée d’honneur des JACC, du Sultanat d’Oman, du Koweit ainsi que du représentant de l’Alecso en Tunisie qui a remis à la présidente des JACC 2023 Samira Turki Torgeman un certificat d’honneur.

En marge de sa visite des différents pavillons, Lassaad Said a, dans une déclaration à l’agence TAP, mentionné que le ministère des Affaires culturelles a tenu fermement à organiser ces Journées afin de permettre aux artistes du monde de se rencontrer et d’échanger leurs visions et de faire connaître leurs oeuvres d’où la richesse de cette édition placée sous le signe “l’Art, un chemin” partant pour le cas de la Tunisie de “l’Ecole de Tunis jusqu’à la nouvelle génération.

A son tour, Jad Ghazzawi, haut représentant du ministère de la culture palestinien, spécialiste des capitales culturelles, a mentionné que la Palestine a tenu à participer à cette édition avec des œuvres d’artistes de la bande de Gaza qui transmettent au monde entier un autre visage de Gaza celui d’une ville qui bat toujours au rythme des valeurs de la beauté, de la vie, de l’amour et de l’art, donnant à voir la vitalité de la création palestinienne qui s’élabore dans un contexte de vie difficile.

L’ouverture a été une occasion pour découvrir les pavillons “Regard particulier” de la Palestine, le pavillon du ministère tunisien des affaires culturelles où des “Clins d’oeil” sont portés aux pionniers de l’Ecole de Tunis, au musée national d’art moderne et contemporain (Macam Tunis) et à feu Ezzeddine Alaya, ancien élève de l’Institut supérieur des beaux-arts de Tunis (ISBAT), célèbre créateur de mode et contribuant majeur au patrimoine créatif.

Pour cette édition de retrouvailles, de nostalgie et de découverte à la fois, des artistes tunisiens de renom ont répondu présents pour ne citer qu’à titre d’exemple le grand sculpteur Hechmi Marzouk, l’artiste visuelle Faten Rouissi, l’artiste protéiforme Mouna Jemal Siala, l’artiste-chercheur Jamel Chaouki Mahdaoui, le calligraphe Abdallah Akkar mais aussi des artistes émergents comme Houda Chaouchen, Imen Aloulou Masmoudi, Amani Ben Salem, Rym Hajjem, et bien d’autres noms qui ne manqueront pas de se tailler un chemin aussi bien dans la peinture, que l’impression, la sculpture, l’art visuel, et autant d’autres expressions d’art contemporain avec des oeuvres provocantes pour certains, impénétrables pour d’autres, ou tout simplement qui poussent à la réflexion, à l’imaginaire et au rêve.