La Tunisie encourage l’investissement dans le transport intelligent, l’utilisation des nouvelles techniques et le partenariat et envisage d’investir 36 milliards de dinars dans le secteur du transport ferroviaire à l’horizon 2040 et de lancer une étude sur la ligne ferroviaire africaine à forte rentabilité, selon le ministre du Transport, Rabii Mejidi.

Dans une allocution prononcée devant un nombre de responsables participants à la Conférence et au salon ferroviaire du Moyen Orient dans sa 17ème édition à Abu Dhabi, le ministre a rappelé que la Tunisie dispose des fondements solides pour le renforcement de la coopération internationale et l’enrichissement du partenariat dans le domaine du transport ferroviaire pouvant avoir un impact positif sur l’environnement interrégional.

Il a évoqué l’ensemble des projets de réformes et d’investissements réels, renouvelables et durables entrepris, selon une vision stratégique sur le secteur du transport et de la logistique, à l’horizon 2040. Cet ensemble comprend 47 projets d’infrastructures pour un total d’investissements estimé à 68 milliards de dinars.

Il a souligné que le transport ferroviaire en Tunisie occupe une priorité absolue dans le plan directeur national du transport à travers la proposition d’un plan d’investissement ambitieux de 36 milliards de dinars avec la programmation de la réalisation d’une grande partie de ce projet dans le cadre du Partenariat Public-Privé (PPP).

La Tunisie projette, selon Mejidi, la restructuration des entreprises actives dans le domaine du transport ferroviaire, le développement des ressources humaines et des textes législatifs ainsi que le modale du transport urbain ferroviaire dans les villes et les quartiers à travers le parachèvement du projet du réseau ferroviaire rapide (RFR) dans le Grand Tunis.

Le RFR comprend 5 lignes s’étalant sur une distance de 86 km et desserte plus de 600 mille habitants par jour à travers 28 trains rapides, alors que le projet du réseau de métro de Sfax est constitué de 5 lignes allongeant sur une langueur de 70 km assurant le voyage de 600 mille habitants par jour.

Le gouvernement œuvre à l’extension du réseau du métro léger du Grand Tunis et à assurer la jonction de la région du Lac de Tunis avec ce réseau s’étendant sur 15 km en faveur de 300 ou 350 mille habitants.

Le département ministériel du transport œuvrera à la réhabilitation et la modernisation de 50 à 80 wagons de métro léger durant la période allant de l’année 2024 à l’année 2026, pour un coût estimé entre 150 et 350 MD, outre l’acquisition de 54 nouveaux wagons de métro pour un coût de 540 MD.

La Tunisie s’attache à accroitre les indicateurs des quantités de phosphates transportées par le réseau ferroviaire, à 9 millions de tonnes par an moyennant des enveloppes financières allouées à la réhabilitation des wagons et à l’acquisition de 600 nouveaux wagons d’un coût de l’ordre de 300 MD, outre la mise en œuvre de plans pour l’interconnexion des zones logistiques.

La Tunisie, en tant que présidente de l’Union Africaine des Chemins de Fer, a procédé dans le cadre de son environnement interrégional, à la redynamisation de cette union à travers le lancement d’une étude sur la mise en place d’une ligne ferroviaire à forte rentabilité.

Cette ligne assure la jonction entre le nord et le sud de la Tunisie avec l’Algérie et la Libye pour s’étendre vers l’Afrique de l’Ouest à travers la route traversant la Sahara liant entre l’Algérie et La Gousse.