Vingt-sept pays africains étaient représentés, le 16 mars dernier à Moscou, pour une “réunion préparatoire“ du prochain forum russo-africain, prévu cet été.

Nul doute que Moscou compte faire de ce rendez-vous un enjeu géopolitique à même de constituer “une plaque tournante quant à la mise en œuvre du monde multipolaire prôné par la Russie“, comme le rapporte Sputnik qui cite des participants à cette rencontre.

Surtout que, en termes de communication, Moscou est en train de réussir à retourner et les politiques et les populations contre les Occidentaux à sa faveur.

En effet, le premier conseiller politique et diplomatique à l’ambassade du Congo en Russie, Jean Bosco Kiang, affirme que « les Occidentaux, quand ils viennent en Afrique, ils te donnent par la main gauche et ils reprennent par la main droite. La Russie n’a pas exigé tout cela ».

Heureusement ou malheureusement, on en compte de Jean Bosco aujourd’hui en Afrique, c’est-à-dire naïfs et faciles à convaincre.

Un Malgache qui participait à cette réunion est allé jusqu’à dire que «… la mise en œuvre du monde multipolaire est la question centrale des relations entre la Russie et l’Afrique ».

Dans cette optique, des pays comme le Ghana, le Zimbabwe et l’Ouganda ont récemment ouvert des centres de langue russe.

La question qui se pose maintenant est de savoir si la Russie a ou aura les moyens de son ambition en Afrique. Car, à l’exception du domaine agricole, Moscou n’est pas capable de satisfaire les besoins des pays africains dans d’autres secteurs.

Alors, les Africains devraient faire attention, être lucides dans leurs relations avec Moscou, qui par le passé, s’était permis de livrer des chasse-neige à un pays comme la Guinée-Conakry.