EauLe ministre de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche, Abdelmonêm Belâati, a insisté sur la nécessité de prendre toutes les mesures juridiques contre les contrevenants qui épuisent illégalement les ressources en eau , dans un contexte caractérisé par la pénurie de cette ressource.

Belâati a adressé, au cours d’une réunion de travail tenue vendredi dernier sur ” la lutte contre le phénomène du pompage anarchique des eaux sur Oued Medjerda, un appel aux commissaires régionaux de développement agricole dans les gouvernorats concernés pour mettre en œuvre une stratégie d’actions participative rigoureuse qui vise à trouver des solutions à ce phénomène qui épuise les richesses en eau, en concertation avec les autorités régionales et centrales, selon un communiqué du ministère de l’Agriculture.

Les Gouverneurs de l’Ariana, de la Manouba, de Bizerte et le premier délégué du gouvernorat de Béja ont exprimé leur détermination à consentir leurs efforts pour lutter contre le phénomène du pompage anarchique des eaux sur Oued Medjerda à travers l’application à bon escient de la loi et l’intensification du suivi et du contrôle.

Le secrétaire d’Etat chargé des ressources hydrauliques, Ridha Gabbouge, a, de son côté, évoqué la question de l’équilibre hydraulique vulnérable surtout au niveau du Barrage Sidi Salem qui assure l’approvisionnement de l’eau potable et d’irrigation,.

Oued Medjerda est considéré parmi les plus importants oueds au Maghreb Arabe aux niveaux de la longueur, de la surface et des quantités d’eau .

C’est l’unique et le plus important oued en Tunisie qui fournit la moitié des eaux en apportant annuellement près de 811 millions de mètres cubes (m3) des eaux à partir de la vallée de l’Atlas (nord-est de l’Algérie) et qui traverse une grande partie du nord de la Tunisie jusqu’à la mer de la Méditerranée.

Des dépassements illégaux ont été enregistrés qui ont provoqué un épuisement de la nappe phréatique de la Tunisie à travers l’exploitation des eaux destinées aux boissons dans les activités agricoles (Jendouba et Béja), un fait interdit par la loi en vertu de l’article 6 du décret n°157 de l’année 2017, qui interdit l’usage de l’eau potable pour des objectifs agricoles, outre le rejet des eaux polluantes dans cet oued.

Il convient de rappeler que les cours de Medjerda est entouré par près de 202 unités industrielles très polluantes selon les résultats d’une étude menée par le ministère de l’Environnement sur ” la mise en œuvre d’un programme intégré pour la dépollution de Oued Medjerda “.

Ont participé à la réunion du travail, les commissaires régionaux du développement agricole des gouvernorats concernés et des représentants de la STEG.