La Banque mondiale n’a plus de président. Du moins à partir du 30 juin 2023. Car son président actuel, David Malpass, a annoncé, mercredi 15 février 2023, qu’il va quitter son poste d’ici le 30 juin prochain, soit un an d’avance (son mandat devait se terminer en 2024), sans donner de raison de son départ, rapporte 20minute.fr.

On rappelle que David Malpass, 66 ans, 13e président de la Banque mondiale, avait été proposé à ce poste par l’ancien président américain, Donald Trump. Il était à la tête de l’institution de Bretton Woods depuis 2019.

« Pendant (son) mandat, il s’est concentré sur la recherche de politiques plus fortes pour augmenter la croissance économique, réduire la pauvreté, améliorer le niveau de vie et réduire le fardeau de la dette publique », souligne la Banque mondiale.

David Malpass assure que « le groupe Banque mondiale est fondamentalement solide, financièrement viable et bien placé pour accroître son impact sur le développement face aux crises mondiales urgentes ». Et il y voit « une opportunité pour une transition de direction en douceur. Alors que je poursuis de nouveaux défis, je tiens à remercier tout notre personnel et nos conseils d’administration ».

Il n’empêche, 20minutes.fr affirme que «… David Malpass s’est récemment trouvé sous le feu des critiques, après avoir été accusé par l’ancien vice-président américain, Al Gore, d’être climatosceptique et de n’avoir pas su renforcer le financement de projets climatiques dans les pays en développement ». Et son attitude au cours d’une table ronde organisée le lendemain de cette accusation d’Al Gore par le New York Times, Malpass aurait refusé de se prononcer sur la question de la responsabilité des énergies fossiles dans le réchauffement climatique. Il s’était contenté de dire devant le public : « Je ne suis pas scientifique ».

Cette attitude n’est pas pour plaire à plusieurs membres de la Banque mondiale, y compris le président Joe Biden, lesquels incitent pour que l’institution de Bretton Woods « soit un moteur en matière, notamment, de changement climatique ».

Et c’est dans cette optique qu’« une réforme de l’institution, afin qu’elle réponde mieux aux besoins de financement des pays en développement, a été lancée en octobre sous l’impulsion de certains pays membres, notamment des Etats-Unis. La première phase de mise en œuvre devrait débuter en avril ».

Qui pour le remplacer? A noter au passage que le 67ème président du groupe Banque mondiale sera forcément désigné par les Etats-Unis. C’est une règle tacite entre Européens et Américains depuis la création des deux institutions de Bretton Woods (Banque mondiale et Fonds monétaire international – la présidence de ce dernier revenant à l’Europe).