Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Nasreddine Nsibi, a annoncé, mardi 31 janvier 2023, l’élaboration d’une plateforme numérique pour assurer le suivi et l’évaluation des activités des sociétés de recrutement à l’étranger.

S’exprimant lors de la 2ème conférence régionale THAMM (Pour une approche globale de la gouvernance de la migration et de la mobilité de main d’œuvre en Afrique du nord), Nsibi a indiqué que plusieurs programmes et projets sont en cours d’élaboration avec les partenaires du ministère pour garantir aux Tunisiens des emplois sûrs à l’étranger et protéger leurs droits.

Dans ce contexte, il a signalé que le cadre juridique relatif à l’organisation des sociétés intermédiaires chargées de l’emploi à l’étranger a été préparé et des inspecteurs assureront le contrôle de leurs activités.

Expériences réussies

Nsibi a rappelé qu’en 2020 la Tunisie a été choisie parmi les expériences réussies en matière de recrutement juste au niveau international et ce, selon le rapport de l’organisation internationale du travail.

Il indique que l’emploi international est un axe principal des politiques publiques de l’emploi en Tunisie, signalant que des mécanismes de bonne gouvernance pour la dynamisation du marché de l’emploi ont été mis en place outre la facilitation des procédures législatives et administratives pour garantir un climat favorable à l’investissement national et international pouvant générer des postes d’emploi au profit des jeunes de tous les niveaux.

Selon Nsibi, la Tunisie mise sur son capital humain et travaille sur le renforcement des capacités pour mieux répondre aux besoins du marché de l’emploi national et international.

Dans ce sens, il rappelle que le budget de l’Etat de 2023 a mobilisé environ 20% des ressources aux secteurs de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle.

Appel à promouvoir le partenariat égalitaire

A cette occasion, le ministre a appelé les pays d’accueil et les organisations internationales à promouvoir davantage le partenariat en faveur de l’égalité entre les peuples et la garantie des droits économiques et sociaux à travers l’adoption de politiques internationales fondées sur la solidarité pour lutter contre la migration irrégulière et concrétiser les objectifs de développement durable de 2030.

Il a, par ailleurs, souligné que la mobilisation des compétences tunisiennes à l’étranger, en particulier des jeunes, pour le développement dans leur pays d’origine revêt une grande importance, car elle contribue à l’effort de développement dans tous les domaines, en particulier scientifique et technologique.

Il a, dans ce cadre, mis l’accent sur l’importance de tirer profit des expériences réussies de certains pays dans le domaine de la migration circulaire, tels que l’Inde, le Japon et la Chine, qui ont pu bénéficier des progrès techniques et technologiques en Europe occidentale et en Amérique grâce à leurs compatriotes à l’étranger.

Le ministre s’est félicité pour l’initiative de la République arabe d’Egypte d’accueillir cette conférence (du 30 janvier au 1er février 2023), soulignant qu’il s’agit d’une nouvelle occasion de mieux gérer les programmes de migration de la main-d’œuvre, avec l’adoption d’une approche globale de la coopération Nord-Sud qui assure l’implication de toutes les parties prenantes dans le dossier.

“Ceci contribue à consolider la relation entre migration et développement et à développer le concept de profit conjoint tripartite entre le pays d’origine, le pays d’accueil et le migrant”, a-t-il dit, soulignant que cette conférence est l’occasion de développer une vision claire qui permet la préparation de plans et de programmes visant à lutter contre la migration irrégulière.