La Tunisie oeuvre actuellement à réduire, à hauteur de 30%, la disparité entre le plus haut et le plus bas taux de développement régional à la fin de l’année 2025.

Selon un rapport récent sur le développement régional publié par le ministère des Finances, les régions intérieures souffrent de la vétusté de l’infrastructure, rappelant que le réseau autoroutier qui s’étend sur 663 km est installé à 85% sur le littoral.

Le gouvernement reconnaît qu’il n’arrive pas à atteindre son objectif de réduire la disparité entre le plus haut et le plus bas indicateur de développement régional à raison de 30%, conformément à l’objectif fixé dans le Plan de développement 2016-2020.

En 2021, l’indicateur de développement régional a confirmé cette tendance continue de l’écart entre les régions où les gouvernorats intérieurs sont placés aux derniers rangs contre les régions côtières qui caracolent en tête du classement.

6 sur 9 aéroports dans les régions côtières

L’infrastructure aéroportuaire est constituée de 9 aéroports, dont 6 sur le littoral fournissant une capacité d’accueil globale de 21 millions de passagers par an, contre seulement 3 aéroports installés dans les régions intérieures, à l’instar de Tabarka, Tozeur et Gafsa avec une capacité d’accueil ne dépassant un million de voyageurs.

Ecarts dans plusieurs domaines

Le rapport évoque l’existence d’écarts au niveau des équipements sociaux, à l’instar des établissements de formation professionnelle et de l’enseignement supérieur et l’infrastructure sanitaire multidisciplinaires et les CHU.

Les régions tunisiennes souffrent d’une disparité en matière d’installation de zones industrielles et de pôles technologiques. Ainsi, les régions côtières bénéficient de la grande part, alors que les régions intérieures voient leur part se réduire.

55,1 milliards de dinars d’investissements mobilisés

D’après les données statistiques, le développement régional a mobilisé des investissements globaux de l’ordre de 55,1 milliards de dinars au cours de la période 2016-2021, dont 14,4 milliards de dinars sous forme d’investissements publics et 37,7 milliards de dinars sous forme d’investissements privés.

Manque d’infrastructures télécoms de haut débit

Les régions intérieures souffrent de l’absence d’une nouvelle infrastructure de base de télécommunication à haut débit. Cela se manifeste à travers la disparité dans la densité téléphonique et la densité de connexion à Internet entre les régions côtières et intérieures.

Nécessité d’investir dans les régions 

Le gouvernement considère que l’investissement régional et le rétrécissement des écarts permettront d’impulser la croissance économique et de contribuer activement dans le renforcement des opportunités d’emplois et d’amélioration de la qualité de vie outre le développement de la compétitivité des entreprises.

Parallèlement, la modernisation des équipements au niveau des régions intérieures contribue à faciliter l’accès aux grandes infrastructures de base de transport aérien et maritime, outre l’amélioration du rendement des zones logistiques, ce qui permettra d’ouvrir la voie vers les pays voisins et le monde extérieur.