La crise de la dette, l’effondrement de l’Etat, les crises sévères d’approvisionnement en matières premières, la crise du coût de la vie et l’inflation rapide et/ou durable, voilà les principaux risques auxquels la Tunisie sera confrontée entre 2023 et 2025. C’est en tout cas ce que prévoit la 18ème édition du Rapport sur les risques mondiaux 2023 publié mercredi 11 janvier 2023 par le Forum économique mondial.

Ces risques ont été identifiés à travers une enquête menée par l’IACE (Institut arabe des chefs d’entreprise), en sa qualité de partenaire officiel du Forum économique mondial, auprès des chefs d’entreprise, en septembre 2022.

A rappeler que l’édition 2022 du Rapport du Forum avait mis l’accent sur l’effondrement de l’Etat, la crise de la dette, le chômage, le prolongement de la stagnation de l’économie et la prolifération des activités illicites, comme étant les principaux risques auxquels la Tunisie était confrontée.

Le Rapport sur les risques mondiaux s’appuie sur l’enquête annuelle du Forum économique mondial, sur la perception des risques dans le monde, qui rassemble les principales informations de plus de 1 200 experts du réseau du Forum.

L’édition 2023 du Rapport sur les risques mondiaux met en lumière les multiples domaines où le monde se trouve à un point d’inflexion critique. Elle examine le contexte de tensions géopolitiques latentes et de confluence de risques socio-économiques et identifie les risques perçus les plus graves pour les économies et les sociétés au cours des deux prochaines années.

Il en ressort que l’attention collective du monde est aujourd’hui, canalisée vers les crises en rapport avec le coût de la vie, la polarisation sociale et politique, les approvisionnements alimentaires et énergétiques, la croissance timide et la confrontation géopolitique…

Elle attire aussi, l’attention sur les risques émergents ou en accélération rapide pour les écosystèmes naturels, la santé humaine, la sécurité, les droits numériques et la stabilité économique, qui pourraient se transformer en crises et en catastrophes au cours de la prochaine décennie.

Avec tout le respect qu’on doit aux experts du Forum, on peut se pose toutefois la question de savoir s’il n’y a pas un parti pris de leur part sur la Tunisie, surtout lorsqu’ils évoquent un “effondrement de l’Etat”. C’est trop fort, à notre sens.