La Banque centrale de Tunisie (BCT) est en train de finaliser le document relatif à la révision du Code des changes en Tunisie. C’est ce qu’a indiqué, samedi 10 décembre 2022, le gouverneur de la BCT, Marouane El Abassi, en marge des Journées de l’entreprise qui ajoute que des concertations sur ce sujet seront prochainement lancées avec le gouvernement et les parties concernées.

S’exprimant dans un panel sur la “souveraineté budgétaire et la sécurité des paiements”, il a ajouté que le Code des changes facilitera le travail de l’investisseur, que ce soit tunisien ou étranger. Il comporte des procédures liées à l’octroi des autorisations et l’ouverture d’un compte courant, ainsi, que d’autres points tels que la durée du séjour de l’investisseur et le change des devises, a-t-il précisé.

L’Institut d’émission et le FMI sont en train de préparer une étude pour moderniser les procédures du Code des changes en Tunisie, a-t-il souligné, mettant l’accent sur l’importance des décrets d’application qui devraient accompagner le Code des changes.

Il reconnaît l’existence de nombreux problèmes liés au Code des changes actuel ce qui nécessite le déploiement des efforts avec les banques pour que le nouveau Code des changes s’adapte avec le développement économique et contribuera à la stabilité du dinar et l’attraction de l’investisseur.

A rappeler que de nombreux experts, structures et organisations économiques et professionnelles en Tunisie ont appelé à publication rapide de nouveau code des changes afin de surmonter les obstacles de code actuel pour les investisseurs tunisiens et étrangers, notamment en ce qui concerne la fluidité des mouvements de fonds et des transferts surtout pour les investisseurs.

Réformes

Sur un autre plan, Abassi a affirmé que les réformes économiques programmées constituent désormais un choix inévitable, qualifiant l’accord avec le Fonds monétaire international (FMI) “d’opportunité à ne pas rater”.

Le gouverneur de la BCT a également nié tout désaccord avec l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) et l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) à propos du système de subvention et des mesures fiscales.

Il a, par ailleurs, mis l’accent sur l’éventuelle obtention de financements bilatéraux auprès des pays qui ont exprimé la volonté de présenter l’appui financier nécessaire, rappelant dans ce cadre l’importance de l’intégration économique avec la Libye.

De son côté, le représentant du FMI, Marc Gérard, a souligné que l’examen du programme de réformes présenté par la Tunisie se poursuivra au niveau du conseil d’administration du FMI, ajoutant que ces réformes auront un impact positif sur le pays.