Prenant la forme d’une coupole à l’image de l’architecture du Menzel djerbien, le pavillon tunisien prend place au beau milieu du Village de la Francophonie. En entrant dans ce monticule blanc, connecté dans le temps et dans l’espace, le visiteur se trouve à l’intérieur d’un lieu de connectivité, où tous les supports de la réalité augmentée et virtuelle, du e-Learning et des nouvelles technologies s’offrent.

Tout autour, un tunnel est conçu pour emporter les curieux connectés en culture dans une expérience immersive où technologie et art s’épousent autour du patrimoine immatériel de la Tunisie.

Selon Emna Ben Yedder, commissaire du Pavillon Tunisie au Village Tunisien de la Francophonie, l’esprit du pavillon est de mettre en valeur les start-up tunisiennes de tous les secteurs.

Et d’expliquer ” l’idée était d’avoir un pavillon qui cadre avec le thème du Sommet qui est la connectivité dans la diversité mais qui fait aussi penser à l’architecture de Djerba en l’occurrence “El Menzel”, et ce, pour ne pas oublier que nous sommes un peuple qui a une histoire et c’est pour cela qu’on a opté pour une architecture qui rappelle le “Houch Djerbi” qui est une architecture traditionnelle et on a utilisé cette architecture pour la décliner sur différents axes et différents modules en partant de l’histoire de la Tunisie car l’histoire de la connectivité est aussi le lien à l’autre et à l’environnement “.

Cette connectivité spatiale, a-t-elle précisé, a eu lieu entre les hommes mais aussi entre les lieux et c’est ce mélange qui fait la Tunisie d’aujourd’hui. D’ailleurs, a-t-elle fait remarquer, cette connectivité est visible à travers l’architecture mais aussi dans notre patrimoine traditionnel, dans notre artisanat, soit tout ce qui est lié à l’île de Djerba et c’est ce qui légitime ” notre demande de son inscription au Patrimoine mondial de l’humanité “.

Sur la philosophie du parcours de la visite au sein du pavillon tunisien, la commissaire du pavillon a expliqué qu’il commence par l’histoire de la Tunisie qui est une histoire de connectivité des civilisations. Ainsi, le visiteur peut suivre le film qui a été réalisé par le CNCI sur l’histoire de la connectivité de la Tunisie aux autres civilisations pour voir ensuite le reflet de cette connectivité à travers notre patrimoine par le biais de plusieurs expériences en réalité virtuelle.

Ce passage à l’histoire immatérielle se fait avec un arrêt devant un miroir virtuel où l’on peut essayer un costume traditionnel, une présentation de l’artisanat avec une régénération de ses produits qui permet de mettre en lumière tout le savoir-faire de nos artisans et qui laisse aussi envisager un avenir radieux et des collaborations avec les designers.

Parmi ces expériences virtuelles immersives, le visiteur peut se retrouver entre autres dans l’univers mystique du Kef, grâce à une machine développée par la start-up Kumulus et qui fonctionne avec un système alimenté à l’énergie solaire. Exposé dans le pavillon, ce produit qui vise à résoudre le problème de pénurie d’eau en Tunisie, ne peut qu’illustrer a-t-elle indiqué, l’énorme potentiel des jeunes talents tunisiens qui rayonnent de par le monde.

Le pavillon présente également les aspects de connectivité au savoir et à l’éducation avec des contenus fournis notamment par les ministères de l’Education, de l’Enseignement supérieur et de la Santé publique.

A titre d’exemple, le parcours comporte un module sur l’histoire de l’enseignement de la langue française en Tunisie qui a débuté en 1841, année qui a vue pour la première fois la langue française inscrite au programme de l’Ecole militaire du Bardo.