Les financements climatiques des principales banques multilatérales de développement (BMD) ont augmenté en 2021, avec plus de 19 milliards de dollars d’approbations de financement de l’adaptation climatique, indique le rapport conjoint sur la finance climatique des banques multilatérales de développement, publié vendredi 14 octobre 2022. C’est ce que rapporte la Banque africaine de développement (BAD) dans un communiqué.

Le rapport dresse un état des lieux des progrès des BMD par rapport à leurs objectifs de financement climatique tels qu’annoncés lors de la COP21, puis à ceux, plus ambitieux encore, promis pour l’après-2020.

Le rapport constate que l’engagement total de financement des BMD en faveur des économies à faible revenu et à revenu intermédiaire en 2021, à hauteur de 50,666 milliards de dollars, a dépassé les attentes annuelles des 50 milliards de dollars fixées en 2019, lors du Sommet sur l’action climatique du secrétaire général de l’ONU à New York.

Sur ces 50,666 milliards de dollars de finance climatique engagés en faveur d’économies à revenu faible et intermédiaire, 47,24 milliards de dollars provenaient des fonds propres des BMD et 3,426 milliards de dollars de ressources externes qui ont transité par les banques.

Le financement de l’atténuation dans les économies à revenu faible et intermédiaire a totalisé 33,055 milliards de dollars (65 %), tandis que le financement de l’adaptation a totalisé 17,611 milliards de dollars (35 %).

Les objectifs de 2019 prévoyaient un total cumulé de 50 milliards de dollars pour les économies à revenu faible et intermédiaire et au moins 65 milliards de dollars de finance climatique à l’échelle mondiale, avec le doublement estimé du financement de l’adaptation à 18 milliards de dollars et une mobilisation privée de 40 milliards de dollars.

Le rapport enregistre également une hausse notable du financement de l’adaptation à plus de 19 milliards de dollars en 2021, là aussi au-delà des attentes. Au total, 19,187 milliards de dollars ont été engagés pour le financement de l’adaptation climatique, dont 17,611 milliards de dollars (92 %) pour les économies à faible et moyen revenu – c’est plus que l’objectif collectif initial d’augmenter le financement de l’adaptation à 18 milliards de dollars.

« En tant que BMD, nous avons régulièrement augmenté le montant et l’accès à la finance climatique au cours de la dernière décennie, démontrant ainsi le potentiel du multilatéralisme dans la lutte contre les menaces mondiales, a déclaré Kevin Kariuki, vice-président de la Banque africaine de développement en charge de l’Énergie, du Climat et de la Croissance verte. C’est toutefois loin d’être suffisant et des efforts sont nécessaires pour augmenter le montant et le taux d’accès à la finance climatique mondiale, en particulier le financement de l’adaptation, dans les pays en développement ».

Il a poursuivi : « C’est pourquoi nous avons mis en place des programmes phares comme le Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique, doté de 25 milliards de dollars, et l’initiative Desert-to-Power, doté de 20 milliards de dollars, afin d’accélérer l’action climatique, tout en préservant le bien-être de nos populations et de la nature ».

Cette 11e édition du rapport recense les données relatives aux engagements financiers des banques multilatérales de développement en matière de climat dans deux chapitres distincts, consacrés, respectivement, aux économies à revenu faible et intermédiaire et à celles à revenu élevé.

La contribution de la Banque africaine de développement à la finance climatique en 2021 s’élève à 2,49 milliards de dollars, soit 41 % de toutes ses approbations d’investissement. Sur ce montant, la part dédiée à l’adaptation climatique a grimpé à 67 %, preuve du soutien indéfectible de la Banque aux pays africains dans leur capacité d’adaptation et leur résilience climatique.

Le rapport 2021 des banques multilatérales de développement combine les données de la Banque africaine de développement, de la Banque asiatique de développement, de la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures, de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, de la Banque européenne d’investissement, du Groupe de la Banque interaméricaine de développement, de la Banque islamique de développement et du Groupe de la Banque mondiale.

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À propos du Groupe de la Banque africaine de développement :

Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) est la première institution de financement du développement en Afrique.

Elle comprend trois entités distinctes : la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds africain de développement (FAD) et le Fonds spécial du Nigeria (FSN).

Présente sur le terrain dans 37 pays africains et dotée d’un bureau extérieur au Japon, la BAD contribue au développement économique et au progrès social de ses 54 États membres régionaux.

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