Des experts et des représentants de gouvernements d’Algérie, d’Egypte, de Libye, de Mauritanie, du Maroc, d’Oman et de Tunisie participent aux travaux d’élaboration d’un programme-cadre global, organisé du 13 au 15 octobre 2022 à Tunis, et basé sur l’approche systémique axée sur le marché pour promouvoir et soutenir le développement de systèmes agroalimentaires résilients dans les environnements désertiques et arides de la région NENA.

Ce programme porte sur les systèmes alimentaires agro-aquacoles et leurs composantes de production, de récolte, de transformation, de commercialisation, de distribution et de consommation. Il appuiera les communauté agricoles rurales vivant dans les régions sèches et arides qui ont souvent un accès limité aux protéines animales de qualité et où la consommation de poisson est généralement faible.

Dans son allocution d’ouverture, Philippe Ankers, représentant de la FAO en Tunisie, a insisté sur la durabilité et la résilience des systèmes de production agroalimentaire aux conditions et changements climatiques pour fournir des aliments diversifiés et nutritifs de manière équitable.

“La façon dont nous produisons, transformons, distribuons et consommons les aliments sera au cœur de cette transformation. Pour accélérer l’adoption de meilleurs systèmes de production, la FAO s’appuie sur la technologie, l’innovation, les données, et accordera une attention particulière aux questions de gouvernance, de capital humain et de développement des institutions”, a-t-il indiqué.

“Les pays de la région NENA sont exposés à des conditions climatiques extrêmes qui réduisent considérablement la variété et les quantités d’aliments qui peuvent être produits de manière adéquate. Aussi, plusieurs expériences de développement d’aquaculture dans les zones arides se sont développées grâce aux innovations technologiques et aux investissements du secteur privé soutenus par des programmes d’incitation publics et initiatives privés. L’intérêt croissant pour l’aquaculture des terres arides est également perceptible dans les nombreux programmes de recherche et de développement mis en place au cours des deux dernières décennies”, a-t-il encore ajouté.

Selon Ridha Mrabet, directeur de la pêche et aquaculture au ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, le secteur de la pêche et d’aquaculture constitue l’un des piliers du système agricole en Tunisie. En 2021, la production de ce secteur a été estimé à plus de 130 mille tonnes. Les différents types d’aquaculture constituent une composante importante du développement des systèmes de production et d’exploitation agricoles avec une contribution à la production nationale de l’ordre de 17,5% de la production totale des ressources halieutiques.

Le déroulement des travaux de cet atelier va permettre aux participants d’échanger sur les réalités des systèmes de production aquacoles et partager les principales contraintes de développement, les besoins et les solutions possibles qui permettraient de poursuivre le développement du secteur de l’aquaculture à l’échelle régionale en utilisant une approche de système de marché. Les dimensions marketing, techniques, environnementales et socio-économiques pertinentes pour les entrepreneurs et les administrateurs nationaux seront étudiés comme outils pour soutenir et encourager les initiatives de production privées durables à différentes échelles dans les déserts et les terres arides.