Sami Aouadi, économiste universitaire et syndicaliste, a déclaré que, conformément aux directives de la Banque mondiale, l’Etat tunisien a renoncé, depuis belle lurette, à toute stratégie industrielle.

Il a ajouté qu’en l’absence de vision industrielle, l’entreprise locale évolue, depuis des décennies, dans un environnement d’incitations très généreux, dans un système de laisser faire où l’argent est facile, la protection est facile.

Quant à la concurrence, elle n’existe pas, d’après lui, dans le secteur privé national.

Concernant l’IDE, l’économiste, qui participait à un débat organisé par un magazine de la place sur les réformes structurelles, a révélé qu’il y a trois problèmes qui empêchent actuellement la promotion des ide en Tunisie.

Le premier consiste en la saturation de l’industrie d’assemblage électronique répétitif.

Le second est perceptible à travers la tendance de l’Etat à ne rien faire en matière d’aménagement du territoire. Le but étant, pour l’universitaire, d’intensifier l’investissement de mise en valeur des ressources locales et régionales comme vecteurs de développement régional et national en général.

Le troisième a trait à la régression inquiétante de l’investissement public dans la formation professionnelle. « Pourquoi un investisseur étranger viendrait en Tunisie s’il ne trouve pas de main d’œuvre qualifiée », a-t-il dit.