Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, a critiqué, samedi 26 mars 2022, la décision du ministre de l’Economie et de la Planification, Samir Saïed, de confier à des parties étrangères, en l’occurrence l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ), l’élaboration et le financement du Plan de développement 2023-2025 ainsi que la stratégie économique 2035.

Présidant l’ouverture du 12e congrès ordinaire de l’Union régionale du travail de Monastir, il a estimé qu’il est inconcevable de charger des acteurs étrangers de préparer la vision du développement du pays pour les années à venir au moment où la Tunisie regorge de compétences mondialement reconnues.

Il a déclaré que la société, qui a été sélectionnée par appel d’offres pour préparer le programme économique 2023/2025 et la stratégie de la Tunisie 2035, est une société “équivoque”.

Il a mis en garde contre l’approche adoptée par le gouvernement qui porte atteinte, selon lui, à la crédibilité de la négociation et de la concertation avec l’UGTT et sape le principe de partenariat.

Evoquant l’accord avec le Fonds monétaire international (FMI), Taboubi a affirmé que l’union est consciente de la nécessité de conclure cet accord, mais avec un programme économique tunisien approuvé par les différentes parties dans le pays.

Taboubi a ajouté que l’UGTT se rangera toujours du côté des citoyens en allusion aux mesures que le gouvernement envisage de prendre concernant la levée des subventions, la réduction de la masse salariale et la privatisation des entreprises publiques, pour solliciter des financements du fonds.

L’UGTT aspire, a-t-il dit, à la création de richesses et à un relèvement économique pour atteindre des niveaux de croissance plus élevés, soulignant qu’il n’est pas possible, aujourd’hui, de parler de réforme dans dans le contexte d’une situation politique extrêmement tendue.