Le groupe de la Banque mondiale (BM) a lancé une stratégie pour aider les peuples et les économies de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, impactée par la dégradation de sa situation et des conflits surtout qu’un seul individu sur cinq dans la zone vit actuellement près des foyers des conflits.

Selon un communiqué publié par la BM le 27 février 2020, à Washington, la stratégie confirme que les conflits et la fragilité de cette situation s’étendent à des pays à moyens revenus. Cette stratégie aidera notamment à moderniser les politiques de la Banque, et à diversifier ses lignes de financement conçues pour faire face à des défis des pays à faibles et à moyens revenus qui souffrent de la marginalisation, des conflits et de violence.

Cette stratégie repose sur les leçons tirées des dernières participations de la Banque dans des pays en conflits, surtout dans les pays comme l’Iraq, la Jordanie, le Liban et le Yémen.

Elle permettra à la Banque d’aider les pays durant toute la période d’exécution, à se sortir de la spirale de la marginalisation à travers le renforcement de leurs entreprises et leurs capacités à lutter contre les chocs économiques.

La nouvelle stratégie expliquée dans le rapport de la BM précise que les 2/3 des pauvres dans le monde vivront dans des pays vulnérables et influencés par des conflits à l’horizon 2030.

Selon le vice-président de la Banque chargé des affaires de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, Ferid Belhaj, “la meilleure méthode pour éviter le glissement des pays, dans des situations vulnérables, c’est de garantir la résilience des leurs entreprises en premier lieu”.

Et d’ajouter: “la société civile est appelée à s’engager dans la lutte contre la marginalisation, les conflits et la violence pour assurer un développement durable et intégral pour tous. Nous parions sur les jeunes de la région et leur capacité à créer des opportunités et à ouvrir de nouveaux horizons pour éviter les conflits et les tensions tout en garantissant la croissance et la complémentarité”.