Le surveillant général du Centre de réhabilitation et de formation pour non-voyants de Sidi Thabet (gouvernorat de l’Ariana), Hamadi Belhoudi, appelle le ministère des Affaires sociales à prendre en charge l’entretien et la rénovation de cet établissement afin de lui permettre de reprendre son activité habituelle et la mission qui lui a été confiée depuis plus d’un demi-siècle dans la formation des aveugles dans diverses spécialités.

Dans une déclaration à l’agence TAP, Belhoudi a qualifié la situation actuelle du centre de “déplorable et catastrophique”, faisant savoir qu’il a été fermé depuis le début de la crise sanitaire liée à la Covid-19 en mars 2020, stoppant, ainsi, la formation de 54 apprenants en standard téléphonique ainsi que dans les domaines de l’industrie du bambou et du textile, deux mois seulement après son démarrage.

Il a expliqué que la poursuite de la fermeture du centre et l’absence d’entretien ont entraîné l’usure du matériel (les équipements de cuisine, de la salle de gymnastique et des équipements de formation), ajoutant que l’humidité et les moisissures ont envahi les salles de l’établissement et des fissures sont apparues sur les murs sans qu’aucune partie ne soit intervenue malgré les appels de détresse lancés par les employés du centre.

Les factures impayées de téléphone, d’eau et d’électricité se sont également accumulées et le versement des salaires des ouvriers, des formateurs et du personnel administratif a également été suspendu pendant une longue période allant jusqu’à 14 mois pour les employés relevant de l’Union nationale des aveugles, tandis que les travailleurs soumis à la convention sectorielle collective des agents opérant dans le domaine du handicap relevant de l’Union Tunisienne de Solidarité Sociale perçoivent leurs salaires régulièrement.

Selon le responsable, le centre est la seule alternative pour ceux qui n’ont pas eu la chance de poursuivre leurs études secondaires dans les instituts pour aveugles de Bir El Kassa, Sousse et Gabès. Bien que les chances de recrutement des diplômés du centre restent faibles, il n’en demeure pas moins que l’obtention d’un certificat renforce les chances de trouver un emploi, a-t-il dit.

Il est à noter que les employés du centre de réhabilitation et de Formation pour non-voyants de Sidi Thabet ont observé plusieurs sit-in et mouvement de protestation au cours des dernières années pour diverses revendications dont, notamment, l’activation de la décision de leur rattachement au ministère de la Formation professionnelle et de Emploi.